31.12.08

Petit bilan météo de décembre

Je n'aurais jamais vu autant de variations et d'alertes météo... Mais en réalité, plus de peur que de mal. Le plus important, c'est d'être bien équipé et de ne pas prendre de risques... Le pire reste encore le verglas sur les trottoirs au moment où la température remonte après la neige : c'est une patinoire imposée et généralisée.
Il paraît que les températures les plus froides sont à venir en janvier. On s'emmitoufle et on sert les dents !







Source : MétéoMédia

28.12.08

Casse-Noisette

Je suis sortie émerveillée et attendrie du ballet Casse-Noisette, présenté par les Grands Ballets Canadiens de Montréal à la Salle Wilfrid-Pelletier, Place des Arts. Un ballet certes très classique mais qui transporte petits et grands dans le monde magique de la petite Clara et de son casse-noisette, à grands renforts de costumes et de décors. La musique de Tchaïkovski a éveillé des souvenirs de ma plus tendre enfance et c'est à peine si je ne me retenais pas de chantonner les airs célèbres avec l'orchestre !
Je vous laisse vous faire votre petite idée avec ces quelques extraits vidéo trouvés sur le site de la Place des Arts...



P.S.: Quelques informations supplémentaires, le Casse-Noisette des GBCM est présenté tous les Noël depuis 1964 et a battu le record du spectacle qui a tenu le plus longtemps à l'affiche dans une même salle au Canada !

27.12.08

Noël dans la montagne

Le Père Noël était passé avant l'heure cette année, m'apportant un très bon emploi dix jours avant Noël. Alors je dirais avec légère ironie que j'ai pu avoir un repos "bien mérité" pour les fêtes, l'esprit apaisé des préoccupations professionnelles mais aussi financières pour l'année à venir. Nous sommes allés à Saint-Sauveur-des-Monts, à un peu plus d'une heure de Montréal, pour deux jours de bonne compagnie et de dépaysement dans la montagne. Voici les photos d'une petite balade, où on sent réellement ce qu'est l'hiver !







20.12.08

Escapade à Mont-Tremblant

Le week-end dernier, nous sommes allés à Mont-Tremblant, à moins de deux heures de route de Montréal. C'est une station de ski probablement un peu surfaite, mais l'ambiance était au rendez-vous avec le 24h de Tremblant, un marathon de ski dont l'objectif est de recueillir des fonds pour les enfants malades ou défavorisés. A part le marathon de ski lui-même, il y avait d'autres animations proposées pour l'événement et j'ai ainsi pu par exemple écouter le Pascale Picard Band, en concert sous la neige...
















Découvrez Pascale Picard!

10.12.08

Babine

Babine est un conte familial, un film québécois entre fantastique, poésie et émotion. Babine est le fou du petit village de Saint-Élie-de-Caxton, il est accusé à tort par le nouveau curé d'avoir mis le feu à l'église du patelin et d'avoir causé la mort de son confrère, le vieux curé. A cette époque, l'église catholique exerce encore une forte répression au Québec et le (faux) coupable risque la peine de mort...
L'histoire, adaptée au cinéma par Fred Pellerin de son propre conte Il faut prendre le taureau par les contes, est racontée de manière à ce qu'elle serve de parabole, de métaphore sur la tolérance. Il faut préciser que Saint-Élie-de-Caxton est le village natal de Fred Pellerin (où il continue d'habiter) et qu'il a donc tenu à rendre hommage aux habitants et à ces histoires qui se transmettent oralement de génération en génération. Le résumé du film en dit long : "C'est l'histoire de Babine et aussi celle des gens de son village : Toussaint Brodeur l'éleveur de mouches, le Forgeron amoureux de la Veuve de St-Barnabé qui le trompe avec le Vieux Curé, Méo le coiffeur qui maganne la tête de ses clients parce que toujours pompette, Madame Gélinas enceinte depuis vingt ans qui n'arrive plus à faire lever ses gâteaux, la belle Lurette qui pleure son amoureux parti pour la guerre et effeuille sans cesse des marguerites et bien sûr Babine le fils de la Sorcière aux prises avec l'intransigeant Curé Neuf."
On a beaucoup entendu parler du film dans les médias pour ses effets spéciaux - toujours au service d'une certaine poésie, voire féérie - mais aussi pour ses acteurs principaux qui livrent une interprétation remarquable, en particulier Vincent-Guillaume Otis dans le rôle du fou inoffensif et Luc Picard, le réalisateur, dans le rôle de son tuteur et ami.
En bref, un film "grand public" et "gros budget" agréable, à la fois original et universel.

8.12.08

Marche aux flambeaux et feu d'artifice au Parc Lafontaine

Dans le cadre de l'événement Joyeux Décembre !, une marche de Noël aux flambeaux était organisée samedi dernier sur le Plateau-Mont-Royal. Après avoir parcouru une portion de l'avenue du Mont-Royal, la procession se dirigeait vers le Parc Lafontaine, où avait lieu une animation musicale puis un feu d'artifice. Une ambiance familiale, bon enfant malgré le froid.








Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue pour Athènes, où dans la même soirée, des violences éclataient à la suite de l'abattement d'un adolescent par un policier. Tout sauf l'ambiance de Noël...

L'arbre de Noël de la place Sintagma en feu...

5.12.08

La mémoire des anges

Dans La mémoire des anges, Luc Bourdon dresse un portrait impressionniste du Montréal des années 1950 et 1960. Si le thème de son film est inspiré des Ailes du désir de Wim Wenders, j'ai trouvé qu'il se rapprochait plus dans la forme de l'oeuvre de Dziga Vertov, comme L'homme à la caméra qui reconstitue la réalité de la ville en y insufflant du rythme et de la poésie par le montage. A la différence près que Luc Bourdon ne filme pas lui-même : il s'est plongé dans les archives de l'Office National du Film du Canada pour y trouver son matériau et le recycler. Et qu'il a illustré son film de nombreux extraits de musique et de chansons d'époque. Petit aperçu avec la bande-annonce.



On est donc "aspiré" par un tourbillon d'images et de sons assez hétéroclites, mais qui retrouve une poésie grâce au montage et à la bande sonore. On parcourt tout un panel d'activités qui se déroulent à Montréal, des activités quotidiennes de travail et de loisir (hockey, restaurants, promenade au parc, courses de Noël...) comme des événements importants (la visite de la reine Elizabeth II, toute jeune à l'époque !). On parcourt aussi les grandes figures emblématiques de l'histoire de Montréal et les résidents "ordinaires" : étant encore novice en la matière, je n'ai pas su les distinguer, preuve qu'ils sont bien traités avec la même tendresse par le réalisateur.

Le film utilise aussi souvent le montage alterné entre les images où la musique est jouée - de Stravinsky à Paul Anka, en passant par Charles Trenet - et d'autres images de scènes correspondant à la même ambiance.
Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer à la juxtaposition (presque trop systématique) d'images en noir et blanc et d'images en couleur sur le même sujet.
Mais il y avait de beaux moments de grâce, comme les très beaux gros plans sur les visages, les chaussures des femmes qui traversent la chaussée enneigée ou les vues aériennes sur le parc du Mont-Royal. La fin, avec l'étouffement et la disparition du son, est assez poignante : hélas, c'est une époque révolue...

La vidéo ci-dessous en dit un peu plus long sur les intentions de l'auteur :



Et pour en savoir encore plus : le site de l'ONF consacré à la Mémoire des Anges.

26.11.08

En attendant l'hiver

En trois semaines, le paysage s'est complètement transformé au Parc Lafontaine.
Après la saison des couleurs chatoyantes, les arbres se sont dénudés et patientent encore un peu avant d'enfiler durablement leur ensemble blanc...
Le bassin d'eau gèle, il sera transformé en patinoire géante...






24.11.08

Chronique d'un conflit environnemental

Dans le cadre des Rencontres Internationales du Documentaire de Montréal (RIDM), j'ai découvert le documentaire La Bataille de Rabaska à la Cinémathèque Québécoise.
Rabaska, c'est ainsi que se nomme le consortium qui, en 2004, a présenté le projet de construction d'un gigantesque port méthanier dans une région agricole et touristique sur la rive Sud du fleuve Saint-Laurent, en face de l'île d'Orléans et de la ville de Québec. Pendant 4 ans, les réalisateurs Martin Duckworth et Magnus Isacsson ont suivi la véritable "bataille" que se sont livrés les promoteurs et les opposants au projet.
Des citoyens des villes de Beaumont et de Lévis, sur le territoire desquelles l'implantation était prévue, des élus municipaux et des groupes environnementaux se sont mobilisés et ont tenté de sensibiliser l'opinion publique, considérant ce projet comme extrêmement dangereux à la fois sur le plan de l'environnement naturel et social que sur le plan de la sécurité des habitants.
Le documentaire est très bien construit et réussit, sans voix off, à rendre compte avec clarté et concision des enjeux du problème et des arguments de chacune des parties.
Les réalisateurs brossent des portraits touchants des principaux opposants, et l'on entre parfois dans l'intimité de leur famille pour découvrir les conséquences de cette longue lutte acharnée dans leur vie personnelle.
Il y a parfois quelques moments de satisfaction et d'humour ("Non au porc méthanier" !) dans ce long parcours, mais on en ressort plein d'amertume sur la tournure finale qu'a pris la "bataille", comme noyée par l'intérêt économique et l'indifférence de la classe politique. Après que le gouvernement actuellement en place ait donné son feu vert, le projet Rabaska aurait pu être soulevé à nouveau dans les enjeux de la campagne électorale en cours, comme l'a pertinemment soulevé un spectateur dans le débat à l'issue de la projection. Mais il semblerait que les autres partis politiques n'ait pas d'avis divergent sur la question...
Pour en savoir plus et voir la bande-annonce : allez sur le site de l'ONF dédié au film.

21.11.08

Vivre le Québec libre : guide de survie

Ce « guide » est le livre que j’ai commencé avant de partir et que je viens d’achever. Belge installé à Montréal depuis 2000, Hubert Mansion avait auparavant publié le Guide de survie des Européens à Montréal, un immense succès de librairie paru en 2003. Ce dernier aurait peut-être facilité notre installation à Montréal, mais le second guide a l’avantage d’entrer plus profondément dans les mœurs, l’histoire et les paradoxes du Québec. L’auteur dispose aujourd’hui d’un recul suffisant pour nous donner de bonnes clés pour comprendre les Québécois. Son ouvrage est à la fois autobiographique – certains témoignages sentent le vécu –, documenté – de nombreuses références historiques sont livrées –, humoristique mais aussi polémique.
Le livre semble court et facile au premier abord mais il est en réalité très dense, car chaque chapitre donne des explications et commentaires sur un thème différent, à approfondir. Assimiler tout cela, surtout si ce n’est pas juste pour le fun de la lecture mais vraiment pour apprendre à vivre au Québec, est assez long. Heureusement donc qu’avec les touches d’humour, les morceaux de dialogues restitués mais aussi avec les coups de gueule de l’auteur, le texte prend vie et nous interpelle à tout moment. Par exemple, quelle culpabilité n’ai-je pas ressenti quand, après avoir acheté des Kleenex (je ne tiens pas particulièrement à cette marque mais j’avais vraiment besoin de mouchoirs à ce moment-là !), j’ai lu son chapitre intitulé « Sortez vos mouchoirs », où j’ai appris que Kleenex provoque « des milliers d’arbres abattus, la disparition du caribou des bois en Abitibi, l’augmentation du nombre de chômeurs en région » (p136)… Et il enfonce le coup un peu plus loin en parlant de « nos frères les arbres » : « Ne pourrait-on pas en faire des violons, des maisons et des meubles plutôt que de se moucher dans leurs cadavres ? » (p137). Aïe !
Imaginez la masse d’informations mais aussi les réflexions suscitées par tous les chapitres de son livre : la géographie du Québec, la langue (le joual), la maison, l’argent, le transport, l’alimentation, Montréal, Québec, Anticosti, le Nord, la déconstruction du paysage, la faune et la flore détaillées, le rôle du castor dans l’histoire du Canada, le rôle des Jésuites, la conquête de l’Ouest par les Français, l'origine des « Maudits » Français, le coût de la vie, la télévision… Sans oublier le bottin de survie final parsemé de croustillants commentaires sarcastiques…
Finalement, un livre à garder à portée de main et où se référer dès qu’on a besoin de se faire une petite piqûre de rappel, géographique, historique ou sur les mœurs des Québécois.
Hubert Mansion tient également un blogue où il continue d'alimenter les thèmes de son livre avec de nouvelles découvertes et réflexions : vivrelequebeclibre.over-blog.com/

12.11.08

J+30 : chronique d'une installation

Un mois ici, déjà. Et l'impression que les choses avancent et qu'on apprend beaucoup, jour après jour. Il a fallu tout oublier (ce mot est très important pour ne pas passer son temps à faire des comparaisons !) et réapprendre à tout faire : ouvrir une fenêtre, faire une brassée (une lessive), prendre le bus, utiliser la carte de débit (dont le NIP a 5 chiffres), changer de mesures, de pointure et même de format de papier (le A4 n'est pas standard !), et surtout, comprendre et se faire comprendre par les Québécois. Avec un peu d'efforts et de bonne volonté, ce n'est pas si difficile que ça.

Si je devais faire un bilan du mois écoulé :

- sur le plan pratique : on a pu trouver très rapidement un charmant appartement au coeur du quartier du Plateau-Mont-Royal ; on a pu l'équiper en trouvant des meubles et des appareils d'occasion chez des particuliers du coin ; on a pu obtenir toutes nos cartes : résidence permanente, assurance sociale, assurance maladie, banque, transport et permis de conduire. On a (enfin !) une ligne téléphonique fixe mais pour l'instant pas de cellulaire (cela nous paraît encore trop cher - dispendieux - pour l'usage qu'on en ferait...). On a acheté nos vêtements et chaussures en prévision de l'hiver et magasiné toutes sortes de choses.


- sur le plan touristique : eh oui, il fallait bien profiter un peu avant l'hiver ! On a dû évidemment se rendre au centre-ville à plusieurs occasions, et se retrouver au milieu des gratte-ciels, des mouettes (le fleuve Saint-Laurent n'est pas loin...) et des grosses enseignes de l'avenue Sainte-Catherine. De part notre emménagement, on a beaucoup marché dans le quartier du Plateau-Mont-Royal, qui possède vraiment un charme et une ambiance chaleureuse et animée. On est monté au Parc du Mont-Royal et on gardera un souvenir mémorable du chemin du retour, effectué la nuit tombante en pleine forêt (car le "parc"est plutôt une forêt, en fait...). On s'est promené le long des Quais du Vieux Port et dans le Vieux Montréal. Mais on a vu aussi pas mal de la région des Laurentides, les villes de Sainte-Thérèse, Saint-Jérôme mais aussi Saint-Sauveur-des-Monts, où les Montréalais viennent faire du ski en fin de semaine.

- sur le plan relationnel : grâce à cet outil merveilleux qu'est Internet, avec ses différentes variantes MSN, Facebook, les courriels et la blogosphère, je ne me suis jamais vraiment sentie "isolée" : les habitudes restent les mêmes. Sur place, certaines personnes nous ont permis de gagner énormément de temps, en nous donnant de bons conseils, des informations pratiques mais aussi un accueil chaleureux. Je souhaiterais les remercier ici : Pierre et Béatrice, Madile et Jean-Pierre, Iphi et Salvador. Et puis, il faut dire qu'on s'est beaucoup attaché à la petite Grace de trois mois avec laquelle on a passé les trois premières semaines.

- sur le plan professionnel : l'ANAEM (Agence Nationale d'Accueil des Etrangers et des Migrations, un organisme d'insertion et de placement de Français et ressortissants français au Québec) et le MICC (Ministère de l'Immigration et des Communautés Culturelles, on voit bien la différence avec le "Ministère de l'Immigration et de l'Identité Culturelle" de Sarkozy !) nous ont bien encadrés pour entamer notre recherche d'emploi. L'ANAEM propose un suivi personnalisé, des ateliers thématiques (réseautage, entrevue d'embauche...) et un appui logistique, dans une ambiance très... souriante.

Le MICC propose plusieurs séries de cessions d'information animées par des personnes très compétentes : "Réalités socio-économiques du Québec" et "Conduites culturelles en emploi". On a emmagasiné une masse d'informations assez impressionnante et acquis des outils méthodiques pour la recherche d'emploi. Pour résumer : j'ai eu l'impression d'être vraiment prise par la main à condition évidemment de se prendre en main soi-même par la suite.

- enfin sur le plan culturel et culinaire, on a écouté de la musique brésilienne aux Bobards, on est allé au spectacle de cirque de la TOHU, on a goûté la fameuse poutine à La Banquise, les côtes levées et le brunch canadien (préparé par des Grecs, mais bon)...
Et à mon plus grand regret, on n'a pu assister à Halloween : ce sera pour l'année prochaine.


Un vent d'optimisme souffle dans nos vies, avec sa part d'appréhension bien sûr, mais aussi et surtout sa dose d'espoir et d'envie de réussir.