27.12.09

De la vivacité et de la poésie

C'est un reportage au journal télévisé qui m'a fait réaliser à quel point Les Cowboys Fringants avaient gagné de la notoriété en France. Un article de Cyberpresse explique également ce phénomène. Ce qui plaît aux Français : un côté traditionnel québécois, une authenticité qu'ils assument pleinement. Violon, violoncelle, mandoline, accordéon, flûte, banjo donnent une sonorité bien particulière à leur musique. Dommage d'ailleurs qu'en France il y ait si peu d'artistes qui intègrent des éléments de culture locale - régionale - dans leurs compositions.
J'ai commencé par écouter leur dernier album L'expédition, qui semble-t-il est un peu plus "grave" que les précédents. Si la musique reste le plus souvent enjouée, entraînante et festive, les paroles sont pleines de poésie et de profondeur. Les très beaux textes, signés Jean-François Pauzé, racontent des contes modernes, des histoires qui servent de paraboles, des anecdotes teintées de nostalgie ou de critique sociale. Si bien que c'est plutôt un sentiment de mélancolie qui se dégage de cet album à mon sens.
Voici l'une de mes "tounes" préférées de L'expédition, "Les hirondelles". Il n'y a pas de vidéoclip mais la vidéo permet d'écouter le morceau.



13.12.09

Comment monter une photo sur du Fome-Cor

Voici un petit tutoriel pour monter une photo sur un support pratique pour une exposition, pour son salon... ou pour un cadeau personnalisé. L'atelier a été donné par David Manseau dans le cadre des Cours du samedi à l'UQAM.

Matériel :
- un agrandissement d'une photo dont on est fier
- un Fome-Cor aux dimensions plus grandes que la photo (Qu'est-ce que le Fome-Cor?)
- un cadre en bois léger
- de la colle à chaud, de la colle au latex ou de la colle repositionnable
- de la colle blanche liquide
- un support plastique pour couper sans endommager la table
- un carton
- un cutter (ou exacto)
- du gros scotch tape

Étape par étape

1) coller la photo sur le Fome-Cor

Il faut d'abord coller la photo sur le Fome-Cor. On la place bien au centre. Dans notre atelier, nous utilisons de la colle à chaud pour fixer la photo en un point sur le Fome-Cor. Puis on la place dans une presse chauffante pendant 2 minutes. On peut aussi utiliser de la colle au latex diluée avec un peu d'eau (que l'on doit appliquer et laisser reposer 1 à 2 heures) ou de la colle repositionnable. Appliquer juste des petits points ou lignes de colle sur les bords.

2) couper les contours de la photo

Une fois la photo collée sur le Fome-Cor, on peut vérifier que les coins sont bien collés. On s'installe sur un support en plastique pour couper. On s'équipe d'un cutter (exacto) et de gants de protection pour éviter de se couper. On pose le Fome-Cor, côté photo vers le haut. On pose dessus le carton qui va servir de repère visuel et fera un petit "coussin" entre la règle et la photo. La règle peut être maintenue sur les côtés par des poids (ou des amis!). Il est conseillé de couper 1-2 mm à l'intérieur de l'image.
Pour couper, on appuie tout doucement le long de la règle avec le cutter, en maintenant l'inclinaison de la main. On répète l'opération jusqu'à ce que la bordure se retire de la partie principale.
On procède de la même manière avec les 3 autres bordures. Le Fome-Cor sera donc parfaitement adapté aux dimensions de la photo.

3) coller le Fome-Cor sur un cadre en bois

Le Fome-Cor doit être fixé à l'arrière sur un cadre en bois pour solidifier la structure et pour rendre pratique l'accrochage. Le plus simple est d'acheter une petite toile et de récupérer son support. On applique 2 ou 3 lignes de colle blanche sur le côté lisse du support. On colle le cadre au centre du Fome-Cor.

Pour solidifier le collage, on ajouter de la colle blanche tout autour du cadre, à l'intérieur et à l'extérieur, en utilisant le biseau du tube de colle. On ajoute du gros scotch pour maintenir le tout. Il pourra être retiré une fois la colle sèche.
La photo est maintenant prête. Pour la transporter, il est conseillé de garder toujours son carton à l'avant et de la placer dans un sac plastique.

4) suspendre le cadre et l'admirer !


Il suffit d'un seul clou : la photo est tout simplement posée au centre et se maintient à l'arrière sur le cadre en bois. Le Fome-Cor peut aussi servir à poser des petites étiquettes pour une exposition.

Insolite : vent mordant

Vent mordant
Envoyée à MétéoMédia par André Sarrazin le 12 décembre 2009
Prise le 12 décembre 2009 à Lachine, Québec

23.11.09

Un samedi pluvieux au Centre Eaton

Quelques photos inspirées de la pratique photographique de Gilbert Duclos, prises à l'intérieur et juste devant le centre commercial Eaton, au centre-ville de Montréal.

Sourire gêné

Pensives

Portrait

Pause cigarette sous la pluie

Les deux mains occupées

Pour certaines, j'ai aussi ajouté une touche de couleur pour focaliser l'attention sur les accessoires ou les vêtements (la couleur n'a pas été retouchée).

Escalators

Le petit vieillard au pull turquoise

Une touche de gaieté dans la grisaille

PS : Si vous vous reconnaissez dans l'une de ces photos et que vous souhaitez que je la retire, envoyez-moi un petit courriel. Pas de procès, SVP :)

16.11.09

Sur les pas de Gilbert Duclos...

Gilbert Duclos est un photographe montréalais qui, dans sa démarche artistique, pratique la "photo de rue", dans la lignée de Robert Doisneau ou Cartier-Bresson. Gilbert Duclos a été tristement rendu célèbre pour avoir photographié dans une rue de Montréal, en 1987, une jeune fille à son insu, qui a porté plainte pour atteinte à la vie privée. Il s'est retrouvé en procès pendant de longues années... La Cour suprême du Canada l'a finalement condamné en 1998 à payer une amende de 2000 dollars de dommages et intérêts... (Mais quels dommages exactement ? Des moqueries à l'école, semblerait-il.)
Cela ne l'a pas empêché de continuer à photographier des gens dans les espaces publics des villes qu'il visitait, toujours à leur insu bien évidemment. Demander leur autorisation aurait gâché tout le naturel de ces clichés "volés". La rue est parfois très généreuse, mais il faut savoir observer et cueillir ce qu'elle offre.

Gilbert Duclos, Les joueurs d'échecs,
New York, 1982

J'ai eu la chance de voir Gilbert Duclos en conférence à l'UQAM dans le cadre du cours de photo numérique du samedi. Nous avons parcouru une sélection de ses photos les plus marquantes et discuté de sa démarche. Un petit résumé de cette intervention a d'ailleurs été publié sur le blogue du cours d'initiation à l'image numérique.
Gilbert Duclos a réalisé un documentaire sur l’histoire de la photographie de rue et le droit à l’image, qui s'intitule : La rue zone interdite. Il a aussi publié un recueil de ses photographies - sans passer par une maison d'édition (trop risqué!) - nommé simplement : Gilbert Duclos Photographies 1977- 2001. Ce livre, mis en page selon les goûts du photographe, s’est mérité le prix Grafika 2002.

Gilbert Duclos, Le baiser de la place des Vosges,
Paris, 1994

L'une des choses que j'ai appréciée, en parcourant son œuvre, c'est qu'il était difficile de "dater" les photos. Certaines de ses photos récentes auraient pu être prises bien des années auparavant, surtout dans une ville comme Paris qui a gardé intacte son architecture au fil des ans. Et les émotions que dégagent les personnes dans la rue sont intemporelles.
Gilbert Duclos nous a incités à prendre des photos de rue pour documenter notre époque. Ce qui nous semble banal aujourd'hui sera peut-être exceptionnel dans 50 ans. Comme un bon vin, une photo "documentaire" mûrit avec le temps !

Gilbert Duclos, Accolade,
Paris, 2001

Gilbert Duclos, L'imprévu,
Paris, 2001

Cette rencontre m'a beaucoup fait réfléchir et inspirée. Je me suis rendue compte qu'il était extrêmement difficile de photographier des personnes à leur insu aujourd'hui sans se sentir quelque part coupable. On fait toujours semblant de regarder ailleurs, de photographier l'architecture derrière le sujet... J'utilise aussi de plus en plus la technique de viser "au pif", sans regarder dans le viseur. Cette méfiance des gens à l'égard de l'objectif photographique est surtout présente dans nos sociétés occidentales (peur de la récupération commerciale de notre image). A Cuba, je m'étais sentie plus libre de photographier, voire même incitée par des sourires et des regards bienveillants.

Pour en savoir plus sur l'oeuvre du photographe, visiter le site de Gilbert Duclos. Pour plus de détails sur la jugement de la Cour suprême du Canada, il existe un article sur Wikipedia.

15.11.09

Séries québécoises : des scénaristes inspirés

Rien de mieux que de regarder de bonnes séries québécoises pour s'immerger dans la culture locale. J'avoue, c'est une très bonne excuse ! La vérité, c'est que les séries télé égaient les soirées pluvieuses, me permettent de relaxer et de me changer les idées en compagnie de personnages attachants. Alors autant joindre l'utile à l'agréable...

Après un rattrapage intensif des trois saisons des Invincibles, série "culte" de Radio-Canada qui a rencontré un grand succès populaire ces dernières années, j'ai glané par hasard diverses séries les soirs de semaine, pour finalement suivre plus assidument trois d'entre elles. Le site web de Radio-Canada m'a permis de faire un petit rattrapage et me voilà donc devenue accro de :

La Galère : une bande de 4 amies qui ont décidé de cohabiter dans une grande maison avec leurs enfants. Elles partagent leurs galères amoureuses, professionnelles et familiales. Entre rire et émotion, la série oscille de situations cocasses, voire burlesques, en scènes plus dramatiques. Une série très féminine.

Aveux : un secret de famille refait surface quinze ans plus tard. De révélation en révélation, on arrive de plus en plus prêt de la réalité, puis on refait un bond en arrière et on recommence à chercher des indices et à faire des prédictions (une section du site web est prévue pour cela !). La série m'a attirée par son ambiance des plus mystérieuses, mais elle vire vers des psychologismes de plus en plus tordus.

Les hauts et les bas de Sophie Paquin : Sophie est une femme hyperactive entourée d'amis, d'ex et de collègues du monde du spectacle... Il reste peu de place pour son nouveau "chum" fraîchement débarqué de Toronto. Son caractère à la fois fort et empathique est un beau modèle de femme moderne.

Ces séries sont servies par des scénarios rythmés aux dialogues piquants et par d'excellents acteurs. Ce sont bientôt les derniers épisodes de la saison... Les personnages vont me manquer, vivement la suite !

8.11.09

Mélancolie automnale

Ça sent l'hiver à pleins poumons. L'arbre à mon balcon sera bientôt si dégarni que je pourrai apercevoir entre ses branches le Mont-Royal - communément appelé "La Montagne" par les Montréalais. La Montagne qui aura aussi perdu ses couleurs et apparaîtra de loin comme un tas de branches mortes.
Les saisons défilent à une allure folle. L'année dernière j'avais pris le temps de m'arrêter et contempler l'automne. Comme une touriste. Comme pour la première fois. Cette année, je manque mes rendez-vous avec le soleil. Soit trop tard, soit trop froid, soit trop fatiguée pour sortir. Et pas le temps. Je regarde autour de moi avec le regard de celle qui a déjà vu, de celle qui est pressée. C'est splendide mais je ne photographie pas. C'est triste mais qu'a-t-il donc à photographier.
En photo, il faut se forcer à observer la banalité avec un regard sans cesse renouvelé. J'ai besoin d'un nouveau souffle. J'ai besoin de forces pour affronter l'hiver qui s'en vient.







25.10.09

L'amour à mort

Roméo et Juliette par Les Grands Ballets Canadiens de Montréal : un ballet contemporain sur pointes, chorégraphié par Jean-Christophe Maillot sur la musique de Serge Prokofiev.

Les 2 familles opposées - Crédit photo : John Hall

Ce que j'ai globalement apprécié : le minimalisme des décors et des costumes et le travail de l'éclairage, qui nous transportent dans un univers atemporel pour mieux saisir la dimension universelle de l'histoire.
On se concentre alors sur l'essentiel : la danse et les émotions que dégagent les corps.
Charme, ardeur, joie, jalousie, vengeance, tendresse, désespoir...


Roméo et Juliette - Crédit photo : John Hall

Certains éléments du ballet sont vraiment originaux : les emprunts au cinéma pour le générique du début et pour une scène de "ralenti" très réussie. Aussi, la mise en abyme avec une pièce jouée par des marionnettes qui répète toute l'histoire de Roméo et Juliette et en dévoile la fin avant l'heure.

Et comme les mots ne suffisent pas pour décrire le spectacle...

12.10.09

Un an plus tard

Un an, déjà, s'est écoulé depuis le moment où nous posions nos valises à l'aéroport de Dorval, après avoir découvert les couleurs chatoyantes de l'automne montréalais par le hublot... Une aventure un peu folle que nous avons entrepris à deux, pour "chercher une vie meilleure", pour "découvrir une nouvelle culture" et pour tant d'autres raisons (dont je ne me rappelle plus !)...
Un an plus tard, je n'ai plus ces angoisses que tout Européen trimbale dans ses bagages en arrivant au Québec : vais-je survivre à l'hiver ? vais-je comprendre ce qu'on me dit ? J'attends l'hiver avec impatience pour aller faire de la randonnée en raquettes et l'accent français de France me paraît fade. Sans compter les bribes d'expressions québécoises que j'intègre sans même y prêter attention à mon vocabulaire.


Un an plus tard, je suis surprise de constater comme il est si facile de reprendre ses marques, de changer ses habitudes et de se recréer une "routine" ailleurs... Je ne dis pas que tout a été évident, mais je pense que le Québec se prête vraiment bien à l'adaptation, surtout lorsqu'on arrive de France sans trop de préjugés et d'exigences.
Adaptation, oui, intégration, à voir - je n'en suis pas encore à cette étape et je me demande bien si j'y arriverais un jour. Et je n'ai pas l'impression que je puisse être un jour aussi "intégrée" ici, que je ne l'ai été en France. Mais est-ce nécessaire, dans un pays où l'on parle plus de communautés que d'intégration ? C'est une question ouverte, car l'intégration a toujours été pour moi une question très sensible.
Un an plus tard, je continue de voir l'avenir avec incertitude. La question nous est posée assez souvent et elle l'est à tous les immigrants comme nous (qui avons la chance d'avoir le choix). Souhaitons-nous rester ? Rentrerons-nous un jour ? La décision est d'autant plus difficile qu'elle est à prendre à deux... ou pas.

PS : Le titre de ce billet est un petit clin d'œil à celui-ci.

3.10.09

World Press Photo à Montréal

L'exposition des photos gagnantes du concours World Press Photo était de passage pendant un mois au Musée Juste pour rire de Montréal.
La grande force de l'exposition est la diversité de points de vue, qui donne un portrait tout en nuances de l'état du monde en 2008.
Il y a 3 choses en particulier que j'aimerais retenir de cette exposition :
- l'importance du texte qui fait parler l'image. Les photos sont toutes accompagnées d'un texte plus ou moins long qui situe le contexte. Un exemple : la photo qui a remporté le prix de la photo de l'année 2008 montre un policier dans une maison en dessus-dessous qui pénètre dans une pièce l'arme au poing. Traque-t-il un braqueur ou un terroriste, comme dans les films ? Non, les propriétaires de la maison ont été expulsés de chez eux et les policiers viennent en prendre possession et craignent que la maison n'ait été occupée par des squatteurs. Sans légende, la photo aurait pu être mal interprétée !
- les séries, des reportages de plusieurs photos, basés sur différents concepts : la vie d'une famille, un lieu, un environnement particulier, le passage des saisons à un endroit symbolique, les portrait de boxeurs avant/après un match...
- autour de la problématique de l'objectivité / la subjectivité : dans ces images de la réalité, les légendes donnent des informations "objectives" mais les images un point de vue subjectif, celui de chaque photographe. La démarche artistique donne toute leur singularité à ces "tableaux du réel".

La galerie des photos gagnantes du concours est disponible sur le Net : Winners Gallery 2009.

2.10.09

It might get loud

Dans le cadre du festival Pop Montréal, j'ai eu l'occasion d'assister à la projection du film It might get loud de Davis Guggenheim au Cinéma du Parc. Le film réunit trois guitaristes rock de haute voltige, et de générations différentes, pour une rencontre explosive : Jimmy Page (Led Zeppelin), The Edge (U2) et Jack White (The White Stripes).
Les images de cette rencontre s'entremêlent avec des interviews et des images d'archives, mais aussi avec le retour des trois personnages sur des lieux qui ont marqué leur carrière. Les contextes historiques dans lesquels chacun d'entre eux a évolué sont mis en parallèle, mais aussi et surtout leur personnalité artistique propre et leur passion qu'ils partagent pendant leur rencontre.
Un des éléments qui ressort le plus, c'est la recherche personnelle, l'expérimentation pour découvrir de nouvelles sonorités ou des manières de jouer différentes. On comprend que le traitement électrique du son laisse d'infinies possibilités à explorer par les artistes.



Le documentaire magnifie les guitaristes et rend un vibrant hommage (c'est le cas de le dire !) à la guitare électrique. Les nombreux gros plans sur les instruments montrent une certaine fascination que le réalisateur tente de nous transmettre. Le dispositif mis en place pour filmer la rencontre, dévoilé juste avant le générique de fin, donne aussi une idée de la complexité de filmer un "événement" avec de la musique live et une grande spontanéité, dont on ne veut pas risquer de râter une seule miette.
Le film donne envie de se replonger dans des images et des sons et d'aller en chercher encore davantage sur les protagonistes. De redécouvrir les grands classiques (ou les nouveaux) sous un jour différent, en étant plus attentif à la guitare électrique et à sa "répartie" par rapport à la voix du chanteur.







19.9.09

La mort en spectacle

J'ai eu la chance de découvrir le dernier spectacle de la troupe québécoise Les 7 doigts de la main, en supplémentaires à la Tohu. Un spectacle/cabaret mêlant cirque, théâtre, musique et danse, qui s'intitule "La Vie" mais qui se passe au purgatoire...

Le descriptif du spectacle donnait vraiment envie :
Accident d'avion et histoire d'amour qui tournent à la catastrophe.
La Vie est tristesse, démence, douleur et dépravation ; mais pourtant drôle, pleine de joie et follement sexy !
Dans ce purgatoire imaginaire, les âmes pécheresses sautent, chutent, jonglent, s'élèvent, volent, et chantent pour tenter d'échapper à une inexorable descente aux enfers. Mais personne n'est à l'abri quand vient le moment de ce jugement dernier hors norme, et le public lui-même sera jugé lorsqu'entrera sur scène le diabolique Maître de cérémonie.

Pluridisciplinaire dans sa forme, mais aussi très hétérogène dans son fond. Le spectacle sait doser avec justesse les scènes dérangeantes - handicap, démence, brutalité - les scènes comiques - souvent teintes d'un humour très noir - et les scènes sensuelles, provocantes, voire sexuelles. Pour le plus grand plaisir du spectateur, bien sûr, qui oscille d'émotion en émotion et de surprise en surprise. Les 7 personnages (8 avec DJ Pocket) sont plutôt loufoques, aux allures et traits de caractère très distincts les uns des autres. Les numéros de cirque sont complètement intégrés à la trame narrative. Le spectacle réussit à nous plonger dans une ambiance intime, assez rare dans l'univers du cirque.



En bonus, un numéro de main à main très semblable à celui inclus dans le spectacle :



Après ça, on ne pourra plus jamais dire qu'acrobatie et sentiment sont incompatibles.

16.9.09

Escapade à Charlevoix

J'ai tellement entendu parler de la région de Charlevoix que l'envie de m'y rendre se faisait de plus en plus pressante. C'est une région touristique très prisée des Québécois mais peu connue à l'étranger. Elle se trouve au Nord de la ville de Québec, longeant le fleuve Saint-Laurent sur sa côte Ouest. Nous avons eu un temps splendide, idéal pour la photo.
La nature fut bien sûr au coeur de ce séjour mais aussi les petits plaisirs du palet : chocolaterie, dégustation de cidres et autres alcools à base de fruits de verger, poissons et fruits de mer frais, "pâté croche" et brioche à l'anis. Sans compter la découverte de la Poterie de Port-au-Persil présentant de belles collections des plus grands céramistes du Québec.
Côté nature, il faut savoir que Charlevoix possède une telle diversité de faune et de flore qu'elle a été déclarée "Réserve mondiale de la biosphère de l'UNESCO". Pour préparer notre escapade, nous avons feuilleté le guide touristique officiel de Tourisme Charlevoix. Le programme était riche en paysages et en émotions : la route du fleuve avec des petites haltes au gré des plages et des villages ; l'Isle-aux-Coudres ; le Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, où randonnée, croisière en bateau-mouche et canot nous attendaient (pas suffisamment de temps pour le Parc national des Grands-Jardins... une prochaine fois !) ; plus au Nord, Saint-Siméon et Baie-Sainte-Catherine, où nous avons embarqué pour une croisière d'observation des baleines et des phoques au parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, là où se rencontrent la rivière Saguenay et le fleuve Saint-Laurent. Difficile d'imaginer autant d'animation sous l'eau, et pourtant !