27.2.07

Le Dernier roi d'Ecosse

Le Dernier roi d'Ecosse, film américain de Kevin MacDonald, m'a vraiment bouleversée. Enfin un film qui pointe du doigt la source des plus grands maux de l'Afrique : le pouvoir, les dictatures. Un film qui ose, qui prend cette liberté de parler de l'histoire meurtrie de l'Ouganda.
Le film se présente comme une lente prise de conscience, suivie d'une rapide descente aux enfers du jeune Ecossais Nicholas, débarqué en Afrique juste après l'obtention de son diplome de médecine, à la recherche d'"aventure". C'est par son point de vue innocent, puis de plus en plus conscient de l'horreur qui est en train d'être perpétrée par le gouvernement dans le pays, que l'action nous est montrée. Les couleurs chaudes de la terre africaine (le film a été tourné en Ouganda) et l'ambiance conviviale et chaleureuse des habitants, au début du film, sont ensuite remplacées par des images violentes qui marquent l'esprit : soit des flashes rapides de violence physique (âmes sensibles s'abstenir !), soit des séquences de pression ou de violence psychologique.
Le dictateur Amin Dada, qui s'est fait appeler "Le dernier roi d'Ecosse" pour témoigner de ses bons sentiments envers l'Ecosse, est arrivé au pouvoir soi-disant pour délivrer son peuple de l'emprise de son prédécesseur, lui-même sanguinaire. Il est placé au pouvoir par les Anglais qui finissent par perdre le contrôle sur sa personnalité de plus en plus impulsive. Il est magistralement interprété par Forest Whitaker, oscarisé pour sa prestation, et qui a su rendre toute l'ambiguïté du personnage, à la fois autoritaire et attachant à certains moments du film. Son charisme a sû charmer non seulement le jeune médecin écossais mais également, dans le moment le plus critique du film, les journalistes étrangers... Un cas qui je pense peut être transposé à d'autres cas de figure en Afrique, et qui peut expliquer en partie les rapports de sympathie privilégiés d'un certain président français avec certains dictateurs africains...

18.2.07

En stage à L'Internaute Vidéo

Pour mon stage de fin d'études, je travaillerai pour le site L'Internaute Magazine, sur la rubrique Vidéo (http://www.linternaute.com/video).
L'occasion de découvrir l'état des lieux de la vidéo sur Internet aujourd'hui : les sites web, les services proposés, les comportements et pratiques des internautes, la créativité de certains passionnés qui produisent des petites perles et les diffusent ensuite sur le Net, le talent de certains artistes qui trouvent ce medium pour se faire connaître... Je compte poster ici les vidéos qui me plaisent le plus, personnellement et non plus dans un cadre professionnel.
Pour l'instant, si je devais ne retenir qu'un seul vidéaste, je vous parlerai de Roger Neukens, qui a déposé plusieurs vidéos réalisées avec des enfants et des jeunes de Vitry-sur-Seine dans le cadre d'ateliers de vidéo. Son court-métrage sur les OGM a d'ailleurs gagné au concours 2006 organisé par L'Internaute. Et la semaine dernière, Roger Neukens a déposé un clip de rap très touchant sur la démolition de bâtiments de la cité Balzac, dans lequel les jeunes s'expriment sur cet événement d'actualité.

9.2.07

Inland Empire, une expérience de cinéma peu évidente



Un film troublant et énigmatique comme tous les films de David Lynch…
Une construction éclatée du film, ou plutôt une destructuration totale, comme un corps morcelé dont les morceaux reformeraient un corps difforme, un « Elephant Man »
Un film dans le film et un personnage dans le personnage
Une atmosphère pesante et tendue d’un bout à l’autre
Une perte des repères, un parcours sans boussole pour le personnage comme pour le spectateur
Une esthétique de la vidéo plus que du cinéma : très gros plans, saturation, points de vue insolites de la caméra
Des images marquantes et un son remarquable

Mais je suis incapable de vous dire de quoi le film parle…

Lien vers le site officiel du film
Lien vers les critiques de Michaël Gabrion et de Christophe Chemin sur le site www.iletaitunefoislecinema.com.

6.2.07

La Grèce plein les yeux

C'est un article de Culturofil qui m'a donné envie de voir l'un des films programmés à la Géode dans le cadre du Festival de Cinéma Grand Format. Voir le pays de mes origines projeté sur l'immense écran hémisphérique de la Géode, et le faire découvrir à mon homme, j'imaginais bien que cela serait une belle expérience.
Et nous n'avons pas été déçus, sauf lorsque les lumières se sont rallumées dans la salle. Déjà ? c'était trop court ! Mais les films utilisant cette technique de grand format (système OMNIMAX®) font malheureusement tous moins d'une heure...
Même si j'aurais bien aimé avoir encore plus d'images et d'informations, sur d'autres lieux et d'autres thèmes de la Grèce antique, le film Grèce, secrets du passé de Greg MacGillivray était une bonne première approche, l'objectif est bien réussi (mettre l'eau à la bouche !) surtout compte tenu de la cible principale du festival, les enfants.
Ca a donc été l'occasion de découvrir la Grèce comme à dos d'une mouette qui volerait près des côtes : les nombreuses prises de vues aériennes et l'immensité de la salle de la Géode donnaient véritablement l'impression d'avancer dans l'image et de surplomber les beaux paysages bleus et blancs.
Autre expérience inouïe : retourner en arrière dans les millénaires, et assister à l'irruption du volcan de Santorin... ou voir se dresser à la place des ruines du Parthénon, le Parthénon originel, avec ses sculptures, décorations et couleurs... pénétrer à l'intérieur et rester admiratif devant la statue colossale d'Athéna, disparue aujourd'hui...
Le film aurait donc pu s'appeler "La Grèce comme vous ne l'avez jamais vue et comme vous ne la verrez jamais", mais il donne aussi envie à tous de la (re)découvrir de plus près...
Lien vers le site officiel