24.4.08

Pélion : entre montagne et mer

En Thessalie, à presque égale distance entre Athènes et Salonique, se trouve le Mont Pélion (ou Pilio), une région très populaire de la Grèce à laquelle on accède en partant de la ville de Volos. De là-haut, on surplombe le Golfe Pagassitikos, qui s'ouvre sur la Mer Egée. Et on découvre le charme de petits villages qui ont pu préserver une grande partie de leur patrimoine architectural et la beauté de la nature verdoyante (surtout en cette saison). Voici une sélection de photos de ces trois jours d'excursion.











Et pour en voir et savoir plus, rendez-vous sur le carnet de voyage que j'ai créé pour l'occasion.

17.4.08

Par la fenêtre...


Le chat des voisins me regarde.

15.4.08

So beautiful... Asa

"Open the eyes of your mind
Your ears and mouth
As I sing my song..."

C'est bien ce que j'ai fait, hier soir au concert qu'Asa donnait au Bataclan. Dès la première note, je n'ai pu empêcher quelques larmes de surgir, et j'étais submergée par l'émotion pendant tout le concert. C'est la première chose qu'Asa a dit elle-même, nous sommes ensemble pour partager cette soirée et... pleurer. Pleurer pour se délivrer, se soulager... "Quand je pleure, laisse-moi tranquille" dit l'une de ses chansons en yoruba.
Pendant toute la fin de l'année 2007, Asa nous a accompagnés, Collin et moi, dans nos trajets quotidiens en voiture, comme un réconfort, un souffle de sérénité. Elle fut ma grande révélation de l'année dernière, j'ai acheté son album sans hésiter et nous l'avons écouté en boucle puis chanté à tue-tête. Pas une chanson de son album qui ne nous déplaise, pas un moment du concert où nous nous soyons ennuyés.
Sa voix profonde très expressive, capable de passer des graves aux aigüs en un rien de temps, comme une âme qui s'envole, ses mélodies soignées, parfois douces, parfois enjouées, nous ont transportés. Tout cela avec une présence scénique sans artifice, mais usant de l'humour pour créer une connivence avec le public parisien.
Vous souhaitez en savoir plus sur Asa ? Rendez-vous sur son myspace ou son site web.

13.4.08

La chaleur du Nord

Mais quel est donc ce film qui a battu les records d'entrées en France, alors qu'il n'avait pas été annoncé ni comme un film à gros budget, ni comme un film aussi ambitieux ? Quel est donc ce film pour lequel le bouche-à-oreille et l'emballement médiatique ont touché toutes les familles de France ? Parfois, même quand un film ne m'aurait pas forcément attiré par la simple lecture de son synopsis, je souhaite le voir pour comprendre pourquoi il a plu aux autres et créé la surprise générale. En quelque sorte, je ne le vois pas pour mon propre plaisir, mais pour comprendre pourquoi il plait.
C'est dans cette démarche que j'ai vu Bienvenue chez les Ch'tis - séance du matin, je ne voulais pas mettre trop d'argent dans un film que je considère pouvoir regarder à la télévision sans le "trahir".
Eh bien, ce fut intéressant. Un public très familial (dimanche oblige), beaucoup d'enfants (mais pas trop jeunes quand même) accompagnés de leurs parents ou grands-parents et de grands éclats de rires pendant toute la séance (et même le générique de fin, pendant lequel des extraits du making of sont proposés, comme une partie de rigolade supplémentaire).
Bienvenue chez les Ch'tis présente, au-delà de la région du Nord, une France "provinciale" accueillante et drôle. La ville de Bergues n'a pas été choisie par hasard, c'est sans doute l'une des plus belles villes du Nord Pas-de-Calais. Alors, face aux préjugés négatifs de ceux qui ne connaissent pas la région, s'imaginant qu'elle est peuplée de rustres et d'alcooliques et qu'il y fait aussi froid qu'au pôle Nord, Dany Boon rétorque par des préjugés positifs, des personnages tous plus sympathiques les uns que les autres, accueillants et accessibles, des situations cocasses et un hommage au patois régional, le ch'timi. Cette comédie n'est pas forcément plus nuancée que les préjugés qu'elle condamne. Mais, elle sait susciter l'adhésion par le rire.
Alors voici mes conclusions. D'abord, je pense que la France a besoin de rire, de sortir de cette ambiance morose qu'elle voit tous les jours au JT ou même qu'elle vit (baisse du pouvoir d'achat, etc). Aussi, la France a besoin d'être réconfortée. Les différentes cultures et particularités locales, les richesses qui font l'identité des régions de France, sont trop rarement mises en valeur par le cinéma. Il devient même de plus en plus rare d'entendre des accents régionaux dans les films. Or le patrimoine français n'est pas uniforme et chaque région pourrait offrir un cadre de cinéma différent. Je pense que ce film aurait pu être tourné dans plein d'autres régions et rencontrer le même succès. Au-delà de l'humour, c'est le sujet et son traitement qui ont permis à ce film de devenir un succès populaire : facilité de compréhension des enjeux, simples et universels ; identification avec le personnage interprété par Kad Merad, dont les préjugés sont mis à mal ; rythme soutenu qui ne laisse pas le temps de s'ennuyer ; jeu des acteurs assez poussé, souvent caricatural.
Au final, je l'avoue, moi aussi j'y ai pris plaisir.

7.4.08

Ivoires d'Afrique

Le Musée du quai Branly présente jusqu'au 11 mai une exposition d'une vingtaine d’œuvres en ivoire d'origine africaine, arrivées en Europe entre la fin du XVe et le début du XIXe siècle. Ces sculptures, provenant des zones de l’embouchure du Congo, de la Sierra Leone et du Nigéria actuels, ont été les premières œuvres d'art à atteindre l'Europe à la suite de l'exploration des côtes d'Afrique sub-saharienne par les navigateurs portugais. Alliant exotisme et luxure aux yeux des Européens, ces pièces raffinées sont entrées dans des collections aristocratiques, et font partie aujourd’hui des collections publiques françaises.
On en distingue deux ensembles : les ivoires destinés à un usage local, marques de dignité pour les chefs locaux, et ceux destinés à l’exportation, commandés par les navigateurs portugais. Ces derniers sont désignés par l’expression "ivoires afro-portugais" et comportent des motifs iconographiques européens : croix, motifs manuélins, scènes de chasse… On distingue ensuite deux sous-ensembles en fonction du territoire précis de provenance : les ivoires "bini-portugais" créés par des artistes Bini du royaume du Bénin, et les ivoires "sapi-portugais" par des artistes Sapi de Sierra Leone.
J’ai eu un petit coup de cœur pour cette cuiller d’ivoire sapi-portugais, d'une grande finesse, et dont le manche est composé d’une scène assez extraordinaire : une gueule de crocodile en train de dévorer un bras humain !

Photo Patrick Gries, musée du quai Branly


Des explications plus détaillées et davantage de photos dans le dossier de presse du Musée du quai Branly présentant l’exposition.