27.11.06

Découvertes cinématographiques québécoises

A force de parler du Québec et de rêver du Québec en tant que possible projet d'avenir, cela donne envie d'en savoir plus sur la culture francophone de cette région du Canada. Alors, le Festival "Cinéma du Québec à Paris" tombe à pic. Il fête son 10e anniversaire cette année, mais je n'en avais pas entendu parler avant. Et jusqu'ici je pense n'avoir vu que trois films québécois en tout et pour tout : Les Invasions Barbares de Denys Arcand, La moitié gauche du frigo de Philippe Fallardeau, et C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée. Il faut dire que la distribution de films québécois est malheureusement bien peu développée en France...

Le premier film que je suis donc allée voir au Festival est La vie secrète des gens heureux, de Stéphane Lapointe, une comédie dramatique qui m'a attirée par son titre évocateur (site officiel ici). Il s'agit de l'histoire d'une famille presque parfaite, dont l'équilibre est perturbé par l'irruption d'une jeune femme mystérieuse et séductrice. Ce thème de la famille semble décidément au coeur des films québécois ! L'histoire vacille constamment entre légèreté et drame et est desservie par des acteurs exceptionnels qui lui apportent une épaisseur psychologique. Comme dans C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée, Stéphane Lapointe nous emporte aussi dans les rêves et les projections imaginaires des personnages, qui nous révèlent leurs obsessions et leurs angoisses, et qui sont subtilement mêlés à la réalité.
Un film touchant qui nous rappelle qu'il n'y a pas de recette pour être heureux - à chacun d'employer les moyens qui lui semblent bons pour y parvenir. Comme le fait judicieusement remarquer une critique du film que j'ai lue (ici), la séquence finale, projection imaginaire dans le bonheur à venir du jeune homme, Thomas, visant à donner une fin heureuse au film, malgré la décomposition de la famille, est sans doute de trop. Terminer sur une note un peu plus dramatique aurait permis au spectateur de mieux réfléchir et de ne pas sortir de la salle l'esprit soulagé par ce pseudo-dénouement.

Le deuxième film, que je suis allée voir samedi soir avec Collin, s'intitule Bon cop, bad cop, réalisé par Erik Canuel. C'est une comédie policière divertissante, qui a battu les records du box-office québécois ET canadien, comme nous l'a fièrement rappelé le producteur en début de séance.
Au niveau de l'histoire, rien de bien nouveau : la recherche d'un tueur en série par deux policiers, l'un de Montréal, l'autre de Toronto, obligés de collaborer sur l'enquête. Une sorte de Bad boys version canadienne. Et des procédés stylistiques de ce genre de films : actions accélérées, musique appuyant le suspense ou le rythme soutenu, gros plan sur les visages des personnages et explosions... Le principal intérêt résidait dans l'humour décapant des situations ou des répliques. La salle, mi-parisienne mi-québécoise, éclatait de rire si souvent !
Les deux protagonistes, aux antipodes l'un de l'autre - le francophone spontané et aux méthodes douteuses, l'anglophone élégant et respectant la procédure - finissent par s'entendre et se compléter. L'histoire vacille constamment entre les deux langues et les deux univers, ce qui constitue l'originalité du film. Bref, il y a de quoi passer un bon moment de divertissement pur.

Le troisième film que j'ai vu, Kamataki de Claude Gagnon, est d'un tout autre genre : calme, il s'installe dans la durée, dans la beauté, et fait même des incursions dans la philosophie. L'intrigue du film se déroule entièrement au Japon (excepté les deux premiers plans). Le réalisateur y a passé dix ans de sa vie.
L'histoire : Après une tentative de suicide, Ken-Antoine, 22 ans, est envoyé par sa mère au Japon chez son oncle Takuma, un potier sexagénaire très respecté. D'abord indifférent aux coutumes locales, Ken se laisse peu à peu séduire par l'art ancestral dont son oncle est l'héritier. Toutefois, le comportement volage de Takuma, qui vit avec sa femme et la veuve de son ancien maître tout en multipliant les conquêtes, choque le jeune homme, plutôt timoré sur le plan sexuel. Toutefois, sa perspective change lorsqu'il succombe aux charmes de l'assistante américaine de son oncle, avec qui il entame le «kamataki», exigeant rituel de cuisson des pots, d'une durée de dix jours.
On découvre le Japon à travers le regard de ce jeune homme canadien désemparé (interprété avec justesse par Matt Smiley), qui retrouve peu à peu sa curiosité, son énergie et son goût de vivre, aux côtés de son oncle (Tatsuya Fuji, l'acteur de l'Empire des sens et de l'Empire de la passion, de Nagisa Oshima). Une attention particulière est donnée à la matière et aux formes : les intérieurs japonais sont d'une belle simplicité, les paysages verdoyants respirent la tranquilité. On retrouve les belles choses de la vie, la nature - à travers ses éléments comme la pluie, le feu -, l'art - à travers l'artisanat mais aussi la musique - et aussi, surtout ! le désir et l'amour qui sont vécus très simplement, sans préjugés et sans interdits, comme un don de la vie.
Kamataki est un vrai plaisir visuel, sensuel et poétique. Sans doute le plus artistique de la série, pour terminer en beauté ces découvertes cinématographiques. A l'envie de découvrir le Québec vient s'ajouter celle de découvrir le Japon...
Sur le très beau site officiel, on en apprend davantage sur le film mais aussi sur la technique du kamataki.

19.11.06

Scoop, pour rire de la mort

Remplacer un cours de réseaux (informatique pure et dure) par une séance de cinéma divertissante, quoi de plus agréable au cours d'une semaine de travail intensive. Merci Woody ! Dans Scoop, comme dans Match Point, nous sommes à Londres en compagnie de Scarlett Johanson, la nouvelle muse du cinéaste. Mais il s'agit cette fois d'une comédie légère et croustillante, avec la présence de Woody Allen à l'écran dans le rôle d'un magicien, qui bégaie et gesticule comme il en a l'habitude dans la plupart de ses comédies.
L'histoire : L'enquête du célèbre journaliste d'investigation Joe Strombel, consacrée au "Tueur au Tarot" de Londres, tourne court quand il meurt de façon aussi soudaine qu'inexplicable. Mais rien, pas même la mort, ne peut arrêter Joe. A peine arrivé au purgatoire, il décide de transmettre ses toutes dernières informations à la plus charmante des étudiantes en journalisme : Sondra Pransky. De passage à Londres, Sondra entend le fantôme de Joe s'adresser à elle durant un numéro de magie de l'Américain Splendini, alias Sid Waterman. Bouleversée et folle de joie à l'idée d'avoir déniché le scoop du siècle, l'effervescente créature se lance avec Sid dans une enquête échevelée, qui les mène droit au fringant aristocrate et politicien Peter Lyman. Une idylle se noue en dépit de troublants indices semblant désigner le beau Peter comme le "Tueur au Tarot". Le scoop de Sondra lui sera-t-il fatal ?
A travers cette comédie policière, je dois dire que ce qui m'a le plus marqué c'est à quel point on peut rire de la mort ! Entre le journaliste - ou plutôt son esprit - qui est ressuscité pour transmettre le "scoop", la Mort avec sa faux qui apparaît dans une mise en scène théâtrale du purgatoire, ou d'autres gags visuels et sonores (l'accident final, mais je n'en dirai pas plus pour ceux qui n'ont pas vu le film...), Woody Allen multiplie les allusions osées sur un thème qui n'est... plus grave du tout. Il réussit également à éviter toute forme d'images violentes alors qu'il traite d'un tueur en série...
Enfin, il nous donne à voir les choses les plus incroyables et invraisemblables avec le plus grand naturel... comme une évidence.

7.11.06

L'année des millions, un roman de Chine Lanzmann

J'ai mis plus de temps à trouver ce roman en librairie qu'à le lire. Il n'est plus commercialisé à la Fnac mais il est tout à fait possible de le commander sur Internet. J'étais chargée de le lire et d'en faire une présentation orale, sur la thématique "Les récits des entreprenautes", ceci dans le cadre d'un cours sur l'organisation du travail dans les nouvelles entreprises (celles dédiées aux nouveaux médias comme Internet).
C'est sûr que ça change de la littérature que j'ai lu dernièrement. D'un style humoristique et direct, souvent oral, Chine Lanzmann nous raconte comment, en 1999 avant l'explosion d'Internet en France, elle a créé sa start-up, un site féminin, avec une amie aussi passionnée d'Internet qu'elle, et comment elles ont vécu cette année d'euphorie mais aussi de folie spéculative avant la chute de la bourse et la désillusion qui l'accompagne...
Un livre qui permet de se faire une petite idée de cette période pleine de promesses et d'espoir, sans rentrer dans des détails d'experts : il s'agit bien d'une oeuvre de fiction, comprenant toute une partie de romance amoureuse, même s'il s'appuie sur l'expérience réelle de Chine Lanzmann. On suit donc pas à pas l'aventure de la création d'entreprise et du lancement du site, jusqu'aux premières difficultés, liées au management et à des visions opposées des deux associées, puis à des problèmes de financement, dûs à la frilosité des investisseurs à partir du moment où le Nasdaq a amorcé sa chute en mars/avril 2000...
On trouve aussi des thèmes qui caractérisent la nouvelle économie : le floutage des barrières entre vie professionnelle et vie privée (l'associée de la narratrice entretient une relation amoureuse avec l'investisseur...) ; la volonté de devenir riche, et vite, le plus vite possible, dans une sorte de mouvement mégalomane qui se détache finalement de la réalité ; l'influence de certaines personnalités qui incarnent la réussite, comme Steve Jobs ou une autre entrepreneuse américaine qui a aussi lancé un site féminin juste avant elles ; la (sur)médiatisation du phénomène des start-up, qui a rendu les premiers entreprenautes célèbres.
Et pour en savoir plus, un article donne la version vraie et non romancée de la fin de l'histoire... ici.
Chine Lanzmann a su rebondir vers d'autres projets, notamment un livre dans lequel sont compilées 200 "Nouvelles Idées de Business pour devenir entrepreneur de sa vie", trouvées à l'étranger et à lancer en France... Un livre auquel, cette fois, je pourrai me référer tranquilement pour élargir ma réflexion et éventuellement mes ambitions...
Chine Lanzmann tient également un blog ici.

5.11.06

Le cinéma expressionniste allemand

Tout comme l'exposition sur Almodóvar reflétait l'univers cinématographique du cinéaste, l'exposition de la Cinémathèque française sur le cinéma expressionniste allemand a été conçue pour suggérer les grandes lignes caractéristiques du courant qui s'est développé dans certains films du cinéma allemand dans les années 1920. Des couleurs sobres, une lumière tamisée projetant des formes géométriques sur les tableaux, des films muets ou parlants projetés sur des écrans en verre suspendus...
Les différents espaces qui structurent l'exposition correspondent à cinq thèmes du cinéma expressionniste allemand : la nature, intérieurs, la rue, escaliers, le corps expressionniste.
Comme l'indique la fiche de présentation de l'exposition, "On voit ainsi ce qui constitue les caractéristiques du cinéma muet allemand : la veine expressionniste avec ses différentes directions, notamment vers l'abstraction ; son style décoratif proche du cauchemar ; sa passion pour les jeux d'ombres et de lumière et la maîtrise technique, stylistique, philosophique, dont il fait montre.(...) Le résultat de la symbiose entre art, architecture, lumière et film est unique et constitue l'un des moments les plus forts de l'histoire et de l'esthétique du cinéma."
L'exposition comprend des pièces de la collection rassemblée pour la Cinémathèque, depuis le début des années 1950, par Lotte H. Eisner, Allemande exilée en France au moment de l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Elle a retrouvé les principaux Filmarchitekte et a obtenu qu'ils confient leurs oeuvres à la Cinémathèque française : c'est ainsi qu'elle est parvenu à rassembler la plus belle collection au monde qui existe actuellement sur les décorateurs du cinéma allemand. Lotte H. Eisner est aussi l'auteur de l'ouvrage de référence L'Ecran démoniaque, dont de nombreux extraits accompagnent les légendes des oeuvres présentées. Parmi les plus de 150 dessins originaux, on citera ceux réalisés par les plus grands décorateurs pour le Cabinet du Docteur Caligari (Robert Wiene), Faust (F.W. Murnau), M le Maudit, Metropolis, Mabuse le joueur (Fritz Lang), L'Ange bleu (Joseph Von Sternberg), Le Cabinet des figures de cire (Paul Leni), La Rue sans joie (G.W. Pabst)...
Dans le dossier de la Cinémathèque consacré à l'exposition (ici), on peut découvrir les biographies et certaines des oeuvres de ces Filmarchitekte (décorateurs) :

Andrej Andrejew, Raskolnikov de Robert Wiene (1923)
Otto Erdmann, La Rue sans joie de Georg Wilhelm Pabst (1923)
Otto Hunte, Metropolis de Fritz Lang (1927)
Paul Leni, Le Cabinet des figures de cire de Paul Leni (1924)
Walter Schulze-Mittendorff, Le Testament du Dr Mabuse de Fritz Lang (1932)

Et pour ceux d'entre vous qui n'habitent pas à Paris pour visiter l'exposition (jusqu'au 22 janvier 2007), la Bibliothèque du film a créé un beau site web dynamique, entièrement consacré à l'Expressionnisme allemand :
http://cinema.expressionnisme.bifi.fr/.
De quoi faire une belle visite virtuelle !

4.11.06

Plongée au coeur de l'expressionnisme allemand : la peinture

Hier, je me suis fait une journée intensive sur l'expressionnisme allemand. D'abord, nous avons visité avec Nath l'exposition présentée à la Cinémathèque française, axée sur les films expressionnistes. Ensuite, il y avait une soirée thématique sur Arte, avec un documentaire sur l'expressionnisme allemand, dans l'art plus généralement avec une plus importante partie laissée à l'art pictural. Et enfin, pour clôturer la soirée en beauté, j'ai pu voir ce chef d'oeuvre qu'est Le testament du docteur Mabuse de Fritz Lang, un cinéaste majeur dont je connais davantage la période américaine.
Mais pour que ce soit plus cohérent, je ne vais pas respecter la chronologie de ma journée et plutôt m'intéresser à la logique historique : 1) le mouvement pictural de l'expressionnisme et le contexte de son développement ; 2) le cinéma expressionniste ; 3) les influences de l'expressionnisme avec un illustre exemple de film.

Le documentaire de Stan Neumann sur Arte, retraçait donc l'histoire du mouvement artistique, de ses origines avant la Première Guerre mondiale, jusqu'à l'exposition "Art dégénéré" organisée par le parti nazi en 1936.
Sous Guillaume II, l'art officiel doit obéir aux "lois de la beauté" et concourrir au "sentiment de l'harmonie". Les artistes qui peignent la laideur sont des dégénérés supérieurs, des "criminels du pinceau". A l'avant-garde du mouvement expressionniste se trouvent le fameux Cri d'Edvard Munch (1893) ou encore Autoportrait la bouche ouverte de Max Beckman (1901).
Quelques années plus tard se développe l'expressionnisme pictural. La première vague comprend deux groupes :
- Die Brücke (le pont) est formé par des étudiants à Dresde, en 1905. Ils font preuve d'un anarchisme bohème et d'une volonté de se libérer des conventions sociales. Les jeunes expressionnistes, Kirchner, Heckel, Schmidt-Rottluff, Nolde et Mueller, renoncent à la ressemblance et à la perspective et préfèrent transcrire l'expression de la vision intérieur de l'artiste. Ils s'inspirent des Fauves et de Matisse, ainsi que des arts d'Afrique et d'Océanie.
Voici une oeuvre de Heckel (1913):
Et deux oeuvres de Kirchner :
- Der Blaue Reiter (le cavalier bleu) est un deuxième groupe fondé à Münich en 1910, par Franz Marc et Wassily Kandinsky, rejoints par Paul Klee. Les peintures animalières de Franz Marc, et notamment ses Grands chevaux bleus (1911) lui ont vallu d'être considéré comme un "artiste dégénéré" par les autorités. Mais la revue Der Sturm fait la promotion de ces artistes et fait entrer le terme "expressionnisme" dans le langage courant. Le groupe découvre l'abstraction : exemple avec Les tâches noires (1923) de Kandinsky. Le style de ce groupe est moins brutal, plus harmonieux, mais il a une existence éphémère.

Une deuxième vague d'expressionnisme, plus torturé, plus macabre, naît à Berlin. Les oeuvres des artistes Ludwig Meidner, Georg Grosz et Otto Dix expriment la force chaotique et l'énergie d'une grande métropole. Des oeuvres comme La ville en feu de Meidner (1913) et Explosion de Georg Grosz adoptent un nouveau traitement de la perspective, avec des angles aigüs. Elles ont directement influencé les films expressionnistes.
La première guerre mondiale influence les expressionnistes, qui voient en elle la poursuite de leur mouvement par d'autres moyens. Ils l'accueillent avec un certain soulagement... Des oeuvres la transcrivent : Hommage à Oscar Panizza de Grosz (1917) et La nuit de Max Beckman (1919).

Avec la fin de la guerre en 1918, Guillaume II est renversé. Ludwig Meidner lance un appel contre le Bourgeois : cette révolte anti-bourgeoise deviendra une thématique récurrente dans l'expressionnisme. L'expressionnisme suscite une vague d’enthousiasme dans la République de Weimar. Mais, les affiches expressionnistes sont incomprises par les masses populaires, les travailleurs.
Alors l'expressionnisme conquiert de nouveaux terrains, du côté des architectes. Ils deviennent des architectes imaginaires, sur papier. Ils créent des projets irréalisables mais réjouissants par leur imagination. Certains d'entre eux vont donc se rapprocher du milieu du cinéma, en proposant de créer les décors de films. Le cinéma prend le relai de la peinture et du dessin...

A partir de 1921, Otto Dix établit la connection entre réalité et abstraction avec ses tableaux sur les invalides de guerre, et lance « la nouvelle objectivité », un courant post-expressionniste. Exemples :

Pour conclure sur cette partie picturale sur l'expressionnisme allemand, il faudrait enfin commenter le rapport entre les artistes expressionnistes et le parti nazi, créé en 1920. Des peintres sympathisent avec ce mouvement et vont jusqu'à y adhérer, comme Emil Nolde. Mais les nazis n’aiment pas leur peinture et cette « liberté de représenter autrement ce que tout le monde est censé voir pareil ». Pour Hitler, « la mission de l’art n’est pas de montrer l’homme sous l’image de la dégénérescence mais de combattre la degénérescence ». Adolf Ziegler a été chargé par le parti nazi de saisir ces œuvres interdites depuis 1933. La première exposition fondée sur la haine a été mise en place en 1937 : ce fut la plus grande exposition expressionniste de tous les temps. Elle fut montée à Munich puis fit le tour des villes allemandes... Une manière de dénoncer et de pointer du doigt cet "art dégénéré", mais qui en même temps lui offrait une chance inouie d'être vu par tous !

Et pour en savoir plus, Arte a concocté un dossier complet sur cette soirée "Théma" : http://www.arte.tv/expressionnisme