22.5.07

L'âme seule

"Un personnage en proie à la solitude va découvrir ce qui manque à sa vie..."


Un film de Cédric Berthier, Jean-Sébastien Leroux et Maximilien Royo, trois amis d'horizons différents réunis par une passion commune, faire des films.
Raconter une histoire, passer des émotions, et ce quelle que soit la technique utilisée.

Voir aussi leur site : http://www.ameseule.com

19.5.07

Salut l'artiste...

Au revoir, Monsieur le Président.

8.5.07

Loin d'elle

Lorsque Sarah Polley se met à la réalisation, cela donne quelque chose d'équivalent à son interprétation et à ses choix en tant qu'actrice (Ma vie sans moi et The secret life of words d'Isabel Coixet) : Loin d'elle, son premier film, regorge de sensibilité, de gravité et de pudeur.

L'histoire : Fiona et Grant sont mariés depuis 45 ans, ils ont surmonté les épreuves, l’usure du temps et s’aiment tendrement. Pourtant, Fiona a des pertes de mémoire de plus en plus fréquentes. Apprenant qu’elle souffre de la maladie d’Alzheimer, elle décide de se faire admettre en maison spécialisée. Grant ne sait comment gérer cette séparation, rongé par la culpabilité. Impuissant, il regarde Fiona s’éloigner de lui et tomber amoureuse d’un autre patient. Grant arrivera-t-il à gérer la situation et ses sentiments ?

Ce film m'a forcément rappelé le film français Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, avec Isabelle Carré, qui traite également de la maladie d’Alzheimer ; mais il diffère de celui-ci dans le sens où nous restons dans le monde de la réalité et de la conscience, il n'y a pas de volonté de transcrire à l'écran la perte de mémoire et la "folie" de manière surréaliste.
Nous suivons l'évolution de l'histoire du point de vue de celui qui reste lucide : Grant, le mari, et partageons avec lui les différentes phases qu'il traverse au contact de la maladie : l'espoir de la guérison, le déchirement de la séparation, la solitude, la désillusion, un nouveau "bonheur" possible...
Loin d'elle est posé, pudique, et accorde une place importante au contre-poids de la souffrance et de la solitude, et au message d'espoir (à travers notamment la figure amicale de l'aide-soignante).
Sarah Polley filme à fleur de peau les personnages (Julie Christie et Gordon Pinsent) et dévoile toute leur beauté à chaque instant - ce qui reste rare au cinéma, les personnes âgées étant généralement relayées aux rôles secondaires.
Lien vers le site officiel.

6.5.07

La Source

Même si j'ai été devancée par Nathako, je voudrais quand-même vous parler de ce très beau spectacle auquel nous avons eu la chance d'assister vendredi dernier à Argenteuil.
Je viens de réaliser que c'est même grâce à ce blog et à un commentaire laissé par le chorégraphe Ucka sur ce post, que j'ai découvert la compagnie "Les gens de". Un an tout juste après la création de ce blog, le virtuel, la blogosphère provoque une action concrète dans la vie même.
Effectivement, Ucka, "La danse Hip Hop grandit et deviendra de plus en plus surprenante pour ceux qui vous imaginent sans intelligence chorégraphique." Cette danse dite "Organic" est effectivement très riche, à la fois par sa forme - les moyens d'expression utilisés (danse, choix des musiques et travail du son, théâtre - expression des regards et paroles) - et par son fond - les symboles qui en découlent. Je trouve même la tentative vaine de chercher à commenter ce spectacle par de l'écrit, il est tellement proche du "vivant" qu'on n'a l'impression que des mots "ordonnés" en phrases en dénatureraient le sens !

Pour les curieux, je préfère m'en tenir à la présentation du flyer :
« Douce Eve, mille pas me séparent de ta source..... »
Sur ces mots, débute le voyage de Tendresse, Tenace, Perception et Papillon, quatre personnages en quête d'une eau pure. Mais si le trajet et le but sont communs aux quatre protagonistes, cette course de "mille pas" se déroule surtout à l'intérieur d'eux, où chacun a ses motivations et fait face à ses propres démons.
Cette pièce est un voyage circulaire, un songe, une réflexion sur un rêve humain, le pouvoir de remonter à la source de toute chose, à la source de soi-même afin de se « recommencer ».



Photos : Samjin

Les quatre danseurs de la compagnie, Ucka, Anna, Marguerite et Thierno, gardent chacun une personnalité propre, même dans les chorégraphies collectives. Leurs individualités revendiquent leur différence et leur indépendance, mais leur quête est la même, universelle : "trouver la source, gagner en liberté, vivre davantage".

En ce qui concerne les symboles... Marguerite écrit notamment dans son blog : "Dans la pièce La source j'effectue ce geste plein de symbole pour moi, je libère mes cheveux sur scène. Ce geste peut paraître totalement insignifiant pour certains, et pourtant, il est très difficile à faire parce que inhabituel. Une coiffure Afro, des cheveux crépus libérés de leurs tresses, chignons et autres mèches, des cheveux naturels restent encore en 2006 quelque chose de honteux, d'étrange, de drôle voire de suspect."