Khalil Joreige et Joanna Hadjithomas, artistes-cinéastes libanais
En ces tristes temps où l'actualité internationale, qui consistait il y a à peine un mois à compter les buts du Mondial, s'est subitement transformée et consiste dorénavant à compter les morts, et les pourcentages de civils et d'enfants parmi eux, je voudrais rendre à ma manière un petit hommage au Liban en vous présentant un duo d'artistes-cinéastes libanais rencontrés lors d'une séance d'échange ("Interfaces") avec les chercheurs plasticiens en DEA à la Sorbonne, en mars dernier.
L'oeuvre entière de Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige, composée d'installations, de photographies, de vidéos, de documentaires et de fictions, est traversée par une interrogation sur la mémoire et l'histoire ; une histoire récente qui, dans le cas du Liban, est complètement liée à la guerre de 15 ans qui a ravagé le pays. Un pays qui s'était reconstruit matériellement mais qui peinait à faire le deuil de cette période à cause de l'amnistie totale déclarée après la guerre (épargnant les chefs politiques responsables), que les deux artistes-cinéastes veulent dénoncer. C'est un peu pourquoi mes pensées vont souvent vers eux lorsque je vois à nouveau le Liban détruit par une nouvelle guerre.
Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige ont mis récemment en ligne leur site web, où on peut passer en revue leurs différentes oeuvres ainsi que leurs publications :
http://www.hadjithomasjoreige.com/.
L'un de leurs projets abordant le thème de la guerre se nomme "Wonder Beirut Projet, le roman d'un photographe pyromane" et met en lumière l'oeuvre du photographe Abdallah Farah. Ce dernier a récupéré des jeux de cartes postales montrant des lieux idylliques qui n'existent plus, et les a brûlées de manière très précise et technique selon les bombardements qui ont eu lieu. Voici un exemple :
L'oeuvre entière de Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige, composée d'installations, de photographies, de vidéos, de documentaires et de fictions, est traversée par une interrogation sur la mémoire et l'histoire ; une histoire récente qui, dans le cas du Liban, est complètement liée à la guerre de 15 ans qui a ravagé le pays. Un pays qui s'était reconstruit matériellement mais qui peinait à faire le deuil de cette période à cause de l'amnistie totale déclarée après la guerre (épargnant les chefs politiques responsables), que les deux artistes-cinéastes veulent dénoncer. C'est un peu pourquoi mes pensées vont souvent vers eux lorsque je vois à nouveau le Liban détruit par une nouvelle guerre.
Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige ont mis récemment en ligne leur site web, où on peut passer en revue leurs différentes oeuvres ainsi que leurs publications :
http://www.hadjithomasjoreige.com/.
L'un de leurs projets abordant le thème de la guerre se nomme "Wonder Beirut Projet, le roman d'un photographe pyromane" et met en lumière l'oeuvre du photographe Abdallah Farah. Ce dernier a récupéré des jeux de cartes postales montrant des lieux idylliques qui n'existent plus, et les a brûlées de manière très précise et technique selon les bombardements qui ont eu lieu. Voici un exemple :
Joana Hadjithomas & Khalil Joreige, Post card of war #1/18, Wonder Beirut: The story of a pyromaniac photographer, 1998-2006
Enfin, leur dernier long-métrage de fiction, sorti dans quelques salles françaises en mars dernier, s'intitule A perfect day. Il ne passe malheureusement plus à l'heure actuelle, mais c'est un film à voir le jour où il sera diffusé à la TV ou bien en DVD.
Le synopsis : Un jour « parfait » à Beyrouth dans la vie de Malek, un jeune homme surprotégé par sa mère qui accepte mal la disparition de son mari survenue 15 ans plus tôt, durant la guerre civile libanaise. Aujourd'hui, Malek et sa mère, Claudia vont déclarer le disparu officiellement mort en l'absence de son corps. Le jeune homme souffre d'apnée du sommeil, sa respiration s'interrompt, il somnole puis s'endort dès qu'il ne bouge pas. A contretemps, il tente d'être plus synchrone, de retrouver une certaine cadence avec les autres, la ville, sa mère et surtout Zeina, la femme qu'il aime et qui ne veut plus le voir. Obsédé par cet amour, il cherche la jeune femme, la suit, la perd, la retrouve dans la ville….
Le film, tourné en grande partie en décors extérieurs, montre bien la frénésie de Beyrouth à l'ère de la mondernité. Les embouteillages, les téléphones portables, les bars et boites de nuit... Il donne une idée de ce qu'était Beyrouth avant d'être à nouveau bombardée...
Le synopsis : Un jour « parfait » à Beyrouth dans la vie de Malek, un jeune homme surprotégé par sa mère qui accepte mal la disparition de son mari survenue 15 ans plus tôt, durant la guerre civile libanaise. Aujourd'hui, Malek et sa mère, Claudia vont déclarer le disparu officiellement mort en l'absence de son corps. Le jeune homme souffre d'apnée du sommeil, sa respiration s'interrompt, il somnole puis s'endort dès qu'il ne bouge pas. A contretemps, il tente d'être plus synchrone, de retrouver une certaine cadence avec les autres, la ville, sa mère et surtout Zeina, la femme qu'il aime et qui ne veut plus le voir. Obsédé par cet amour, il cherche la jeune femme, la suit, la perd, la retrouve dans la ville….
Le film, tourné en grande partie en décors extérieurs, montre bien la frénésie de Beyrouth à l'ère de la mondernité. Les embouteillages, les téléphones portables, les bars et boites de nuit... Il donne une idée de ce qu'était Beyrouth avant d'être à nouveau bombardée...
2 commentaires:
Il y a un article intéressant à leur sujet sur le site www.arteo.com, relatif à l'exposition qui se trouve actuellement au musée d'art moderne de la ville de Paris, en voici le lien :
http://www.arteo.com/news/chronicles/archive/2009/02/13/We-could-be-heroes_2C00_-just-for-one-day._5F00_633701506682500000.aspx
Merci beaucoup Armelle.
Malheureusement je ne suis pas à Paris pour en profiter.
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