Mala Noche, le premier film de Gus Van Sant
Mala Noche, le premier film de Gus Van Sant tourné en 1985 et repris au festival de Cannes cette année, nous a curieusement beaucoup fait penser à Permanent Vacation, réalisé par Jim Jarmush un an auparavant.
Il est vrai qu'il est caractéristique d'un cinéma américain indépendant, dont la narration est à l'opposé du cinéma hollywoodien : la transcription visuelle du "moment présent" semble plus importante que la structure de l'histoire, construite comme une série d'expériences racontée par le narrateur à la première personne.
C'est cette forme narrative qui était la plus propice à l'histoire de Mala Noche, adaptation du journal intime de Walt Curtis, poète et figure mythique de Portland (Oregon). Dans le film, on suit l'errance (psychologique) d'un jeune homosexuel, amoureux de Johnny, un jeune immigré mexicain clandestin qui ne parle pas un mot d'anglais. Le thème principal du film sera donc le désir et la quête de l'autre dans toute sa différence... avec évidemment une différence de sensibilité et de gros problèmes de communication ! En arrière-plan, sont dessinées les conditions de vie des immigrés clandestins, la peur face aux autorités policières et les problèmes d'argent... une thématique qui demeure très actuelle.
Mais c'est surtout l'esthétique du film, avec les contrastes du noir et blanc et la capacité de la caméra à dresser de beaux portraits réalistes et touchants, qui m'a le plus marquée. Le générique de fin, sorte de making of en couleurs, montre bien qu'il s'agit d'un film à tout petit budget ; il a été réalisé en 16mm dans des décors réels : une épicerie où passent toutes sortes de personnages paumés, les immeubles et appartements des protagonistes, les rues et la route...
Il est vrai qu'il est caractéristique d'un cinéma américain indépendant, dont la narration est à l'opposé du cinéma hollywoodien : la transcription visuelle du "moment présent" semble plus importante que la structure de l'histoire, construite comme une série d'expériences racontée par le narrateur à la première personne.
C'est cette forme narrative qui était la plus propice à l'histoire de Mala Noche, adaptation du journal intime de Walt Curtis, poète et figure mythique de Portland (Oregon). Dans le film, on suit l'errance (psychologique) d'un jeune homosexuel, amoureux de Johnny, un jeune immigré mexicain clandestin qui ne parle pas un mot d'anglais. Le thème principal du film sera donc le désir et la quête de l'autre dans toute sa différence... avec évidemment une différence de sensibilité et de gros problèmes de communication ! En arrière-plan, sont dessinées les conditions de vie des immigrés clandestins, la peur face aux autorités policières et les problèmes d'argent... une thématique qui demeure très actuelle.
Mais c'est surtout l'esthétique du film, avec les contrastes du noir et blanc et la capacité de la caméra à dresser de beaux portraits réalistes et touchants, qui m'a le plus marquée. Le générique de fin, sorte de making of en couleurs, montre bien qu'il s'agit d'un film à tout petit budget ; il a été réalisé en 16mm dans des décors réels : une épicerie où passent toutes sortes de personnages paumés, les immeubles et appartements des protagonistes, les rues et la route...
1 commentaire:
L'idée d'errance chez Gus van Sant me fait peur, mais la beauté du noir et blanc, le sujet, et ce que tu en dis me donnent quand même envie d'aller le voir. Surtout qu'il s'agit de son premier film. J'adore l'affiche!
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