2.12.07

De l'autre côté, chassés croisés entre l'Allemagne et la Turquie

Parmi les films qui m'ont particulièrement marquée récemment, De l'autre côté, second long-métrage de Fatih Akin après Head-On. En lisant le synopsis, le film paraît bien plus compliqué qu'il n'est en vérité, car il nous entraîne agréablement au gré des histoires qui le composent et nous fait rencontrer des personnages tous aussi attachants les uns que les autres.
Un film qui évoque la mort et le deuil avec une sobriété incroyable, comme un élément qui vient rompre des projets et des espoirs et bouleverser les rapports entre les proches. Séparation entre un père et son fils, réconciliation entre une mère et l'amie de sa fille, auparavant mal perçue. Cheminements intérieurs suivis sur la durée.
La caméra et le montage s'adaptent parfaitement aux sujets : maîtrise des ellipses, des parallélismes, des temps morts ou même des courses poursuites, les choix du metteur en scène m'ont paru à tout moment très judicieux. Filmant la mort comme une véritable interruption dans le courant de la vie, au moment où on s'y attend le moins, mais avec beaucoup de pudeur et de retenue. On peut dire qu'il s'agit d'un film sentimental sans mélodrame. Les excellents acteurs ont su trouver le ton juste.
Evoluant dans un contexte bi-culturel entre l'Allemagne et la Turquie et intergénérationnel, Fatih Akin adopte une grande liberté de ton et effleure une multitude de sujets, qui posent autant de questionnements. J'attends avec impatience le troisième volet de sa trilogie !

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