2.5.08

Be kind, rewind ou le plaisir de faire du cinéma

Après Block Party et La Science des Rêves, Michel Gondry livre un film à la "croisée" de ces deux mondes : dans la petite ville de Passaic à New Jersey, aux Etats-Unis, une histoire complètement loufoque et déjantée.
Jack Black, magnétisé après avoir essayé de boycotter une centrale électrique, efface involontairement toutes les cassettes (VHS !) d'un vidéoclub où son meilleur ami (Mos Def) travaille. Afin de satisfaire les demandes des clients les plus fidèles et exigeants, ils mettent en place un plan d'action : refilmer tous les films qu'ils louent, au fur et à mesure des commandes. En voyant l'engouement suscité par leurs propres remakes, ils décident d'augmenter les prix - qui deviennent "suédés" ("sweeded") - et font participer les habitants du quartier à leurs tournages. Le cinéma devient ainsi un liant social, un jeu collectif et tout le monde est prêt à mettre le prix - ou jouer le jeu ! - pour sauver la petite boutique, menacée de démolition.
Be kind, rewind réussit un mélange difficile : celui d'être à la fois fantaisiste à souhait, plein de trouvailles comiques ou visuelles - on ne peut s'empêcher de rire en voyant les astuces déployées pour les différents tournages, du Roi Lion à 2001, L'Odyssée de l'Espace - et réaliste pour autant, grâce au tournage en décor naturel et à ses personnages secondaires et ses figurants, dont une grande partie a été recrutée sur place parmi les habitants.
Ce vibrant hommage au cinéma que fait Michel Gondry, est aussi un pied-de-nez aux films calibrés, standardisés, des grandes firmes qui apparemment ne valent pas grand chose face à leurs copies maison plus inventives et drôles. C'est aussi une invitation à se réapproprier le cinéma et à le partager.

1 commentaire:

Pulsaar31 a dit…

Je l'ai vu, excellent et plein de tendresse envers le cinéma! J'ai adoré