6.12.07

My Blueberry Nights, le goût de la vie

Le dernier film de Wong Kar-Wai poursuit dans la même lignée esthétique que ses précédents films : étirement ou accélération du temps, éclairages et couleurs très travaillées, jeux de reflets, gros plans sublimant les personnages (déjà sublimes).
Mais, c'est la première fois que le réalisateur hong-kongais collabore avec des acteurs anglais et américains. Et ce n'est pas la seule originalité de ce film.
Il est évidemment très difficile d'égaler à mes yeux ce chef d'oeuvre qu'est In the mood for love, encore plus parce qu'il a été le film par lequel j'ai découvert l'univers de ce cinéaste. Mais, je dois dire que The Blueburry Nights m'a offert des instants de délectation esthétique, où j'avais l'impression de "boire" ses belles images tout en entrant complètement dans l'histoire.
L'histoire : Après une rupture douloureuse, Elizabeth (Norah Jones) se lance dans un périple à travers l'Amérique, laissant derrière elle une vie de souvenirs, un rêve et un nouvel ami (Jude Law) - un émouvant patron de bar - tout en cherchant de quoi panser son coeur brisé. Occupant sur sa route des emplois de serveuse, Elizabeth se lie d'amitié avec des clients dont les désirs sont plus grands que les siens : un policier tourmenté et sa femme qui l'a quitté, une joueuse dans la deveine.
Par sa confrontation avec ces quatre personnages, par sa capacité d'écoute et de réconfort, Elizabeth réussira elle aussi à guérir de ses propres tourments et à se réconcilier avec elle-même. Comme un effet de miroir inversé : c'est en se rendant compte à quel point d'autres sont malheureux, ou tout simplement différents, qu'elle pourra se reconstruire. Pour une fois, et c'est l'originalité majeure de ce film de Wong Kar-Wai, on termine sur une note pleine d'espoir.

3.12.07

Les cycles

Deux mois après avoir rédigé ce post, je me rends compte à quel point je n'ai pas profité de plus de disponibilité, pas profité de Paris, ni de la "vie". C'est bien pour cela que le blog a failli tomber à l'abandon. Heureusement, il y avait ces jolies photos, comme une parenthèse amicale et agréable de bons souvenirs. Mais sinon, on dirait que rien n'a changé. La vie est même devenue plus monotone qu'avant, avec autant de travail, mais l'impression cette fois de faire du sur place, de ne plus avancer.
Mois de décembre oblige, l'esprit s'évade à nouveau ailleurs, aux fêtes, à la famille, au besoin de se ressourcer.
Finalement, on dirait que la vie ne fait que des cycles, tout repart et tout revient... Le projet du Québec, n'est-ce pas un moyen d'y échapper ?

2.12.07

De l'autre côté, chassés croisés entre l'Allemagne et la Turquie

Parmi les films qui m'ont particulièrement marquée récemment, De l'autre côté, second long-métrage de Fatih Akin après Head-On. En lisant le synopsis, le film paraît bien plus compliqué qu'il n'est en vérité, car il nous entraîne agréablement au gré des histoires qui le composent et nous fait rencontrer des personnages tous aussi attachants les uns que les autres.
Un film qui évoque la mort et le deuil avec une sobriété incroyable, comme un élément qui vient rompre des projets et des espoirs et bouleverser les rapports entre les proches. Séparation entre un père et son fils, réconciliation entre une mère et l'amie de sa fille, auparavant mal perçue. Cheminements intérieurs suivis sur la durée.
La caméra et le montage s'adaptent parfaitement aux sujets : maîtrise des ellipses, des parallélismes, des temps morts ou même des courses poursuites, les choix du metteur en scène m'ont paru à tout moment très judicieux. Filmant la mort comme une véritable interruption dans le courant de la vie, au moment où on s'y attend le moins, mais avec beaucoup de pudeur et de retenue. On peut dire qu'il s'agit d'un film sentimental sans mélodrame. Les excellents acteurs ont su trouver le ton juste.
Evoluant dans un contexte bi-culturel entre l'Allemagne et la Turquie et intergénérationnel, Fatih Akin adopte une grande liberté de ton et effleure une multitude de sujets, qui posent autant de questionnements. J'attends avec impatience le troisième volet de sa trilogie !

28.10.07

Le Château de la Roche-Guyon

Adossé aux falaises de craie, le château de la Roche-Guyon propose un parcours historique et architectural du Moyen-Age à la IIe Guerre Mondiale. Depuis son donjon, nous avions une vue imprenable sur le village, le jardin et la boucle de la Seine.






Photos : Doris

En savoir plus sur ce château : le site officiel.

Balade dans le village de Lyons-la-Forêt

Lyons-la-Forêt est un ravissant village traditionnel, classé comme l’un des plus beaux villages de France. Il est situé au coeur de la forêt de hêtres de Lyons, magnifique en cette saison d'automne.





Photos : Collin

En savoir plus sur ce village : le site dédié.

Balade à Giverny : le jardin de Claude Monet

Un week-end d'automne ensoleillé. Après une halte à Vernon, une belle balade dans le village de Giverny et plus précisément, le jardin de Claude Monet qui inspira ses tableaux impressionnistes (notamment, le Bassin aux Nymphéas). Jeux de lumière et de couleurs - rouge flamboyant, dégradés de vert, orangé, bleu turquoise...







Photos : Collin

En savoir plus : le site de la Fondation Claude Monet.

17.10.07

Plongée dans les débuts du Rock'n'Roll

Attention, derniers jours pour profiter de l'expo "Rock'n"Roll 39-59" présentée à la Fondation Cartier pour l'Art Contemporain. J'ai pu profiter de la nocturne du mardi soir pour m'y rendre et me plonger dans ce mouvement qui a marqué l'histoire de la musique mais aussi la mentalité de toute une génération. L'occasion de découvrir ou re-découvrir les grandes figures d'une époque si riche et effervescente, de sonder les influences et le contexte social dans lequel s'est épanoui le mouvement, ainsi que l'ambiance de liberté qui s'est brièvement manifestée avant d'être "recadrée" et étouffée par les pouvoirs en place.

La présentation du communiqué de presse : "La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente Rock’n’Roll 39-59, une exposition consacrée aux débuts du rock’n’roll aux États-Unis, de l’explosion du boogiewoogie à partir de 1939 aux événements de la fin des années 50 marquant le déclin de ce qu’on peut appeler le premier âge d’or du rock’n’roll. Regroupant des affiches exceptionnelles, des disques et objets rares d’époque, mais aussi des photographies, des films, et bien sûr de la musique et du son, l’exposition invite à revivre ce bouleversement culturel, miroir d’une société en pleine mutation."

14.10.07

Nous, les vivants, un film sur la grandeur d'exister

J'ai eu la chance de découvrir ce film aux antipodes des tendances du cinéma actuel, à une projection presse. Il sortira en salles le 21 novembre prochain.
Le synopsis annonce déjà des intentions très ambitieuses, presque philosophiques :
"Nous, les vivants" parle de l'Homme, de sa grandeur et sa misère, sa joie et sa tristesse, sa confiance en soi et son anxiété. Un Homme dont on se moque mais qui nous fait aussi pleurer. C'est tout simplement une comédie tragique ou une tragédie comique dont nous sommes le sujet."
Une succession de tableaux de la vie quotidienne compose cette œuvre originale du cinéaste suédois Roy Andersson. Dans une ville engloutie par le brouillard, les éclairs ou la pluie, des personnes de tous sexes, origines, statut social et âge nous sont présentées dans des situations les plus variées. Un point commun toutefois : la difficulté de communiquer avec l'autre (ou l'Autre, avec une majuscule).
Le film n’est pas fondé sur une histoire unique, mais est parcouru par cette idée générale, illustrée par des silences ou des cris, des pleurs ou des colères, des dialogues de sourds ou des chansons. Les esquisses d’histoires nous sont offertes en brut, par des images-tableaux et des phrases-clés (notamment : « Personne ne me comprend »).
Le film alterne les ambiances, entre réalisme et poésie, entre burlesque et mélancolie, ce qui permet au spectateur de toujours se laisser surprendre. Par la frontalité des personnages avec la caméra allant parfois jusqu’à une sensation de regard caméra, nous nous trouvons sans cesse pris à parti, questionnés par ces situations.
Deux rêves de personnages, l’un de mort et l’autre de mariage, ponctuent le film au début et à la fin et en constituent sans doute le point d’orgue. Ils représentent les peurs et les désirs des hommes.
La peur de l’accusation d’une part, le désir de reconnaissance d’autre part, sont transcris à l’image par des plans d’une absurdité qui marque l’esprit. Ne citons que les bières bues lors d’un procès par les juges avant de rendre leur jugement ; les pop-corn avalés par les spectateurs qui assistent à la scène de mise à mort du personnage sur la chaise électrique. Dans cette séquence de rêve on entrevoit une critique de la société spectacle où le malheur des uns constitue le divertissement des autres.
La proximité avec le théâtre se fera ressentir tout au long du film : l’importance du décor et des costumes, filmés en grand angle ; l’absence de découpage des séquences mais aussi l’intonation et la forte puissance des voix des personnages.
La photographie très spéciale, par ses tonalités verdâtres et la lumière très douce qui enrobe les personnages et supprime toute trace d’ombre, donne au film une dimension aérienne, presque surréaliste.
Un bémol toutefois, à force d'inclure des procédés de distanciation entre les scènes filmées et le spectateur, il se révèle difficile de réellement "entrer" dans le film. Mais n'est-ce pas également ce qui est souhaité par le réalisateur ? Une réflexion, et non une expérience ?

30.9.07

Une période de transition

Dur a été le retour à la vie parisienne après cette parenthèse... trop courte, mais presque idyllique.
Un mois plus tard, la vie professionnelle déjà entamée et la vie étudiante à son ultime étape, j'ai l'impression d'être à un moment charnière de ma vie. Désormais, ce sont des questions d'adulte qui se posent à moi, qui impliquent des prises de décisions importantes, et surtout, la question de la priorité de chaque projet que je souhaiterais mener à bien. Mesurer l'urgence, le juste moment, la teneur ou non de chaque projet, de chaque envie...
Pour l'instant, il vaut mieux prendre le temps de réfléchir. Prendre du recul. Profiter des nouvelles disponibilités que m'offre ce moment de transition. Profiter de Paris, profiter de la vie, tout simplement.

28.8.07

Santorin : une excursion dans la caldeira

Cette année, je tenais absolument à prendre un bateau pour effectuer une excursion journalière dans la caldeira. Le trajet choisi comprenait des escales à :


Nea Kammeni - le volcan




Palea Kammeni - les eaux chaudes


Thirassia - l'île habitée en face de l'île centrale de Thira


Le tout petit port du village d'Oia



Retour au vieux port de Thira, d'où nous avons pris le téléphérique... vertigineux !


27.8.07

Santorin : impressions et saveurs

Un an plus tard, retour à Santorin pour de nouvelles découvertes.






25.8.07

Athènes sous les cendres

Marbre blanc devenu jaune



Ciel bleu devenu rose