29.7.06

Quinceañera : avoir 15 ans à Echo Park, L. A.

Echo Park, L. A., de son titre original Quinceañera, de Richard Glatzer et Wash Westmoreland, est un intéressant portrait de la communauté hispanique du quartier Echo Park, à Los Angeles.
Le synopsis : Echo Park, quartier hispanique de Los Angeles. Avec ses parents, Magdalena prépare sa quinceañera : la grande célébration qui aura lieu, selon la tradition, pour l’anniversaire de ses quinze ans. Quelques mois avant la cérémonie, elle tombe enceinte. Rejetée par son père, elle est accueillie par son grand oncle Thomas, homme au grand coeur qui héberge déjà un de ses cousins, Carlos, jeune homme rebelle exclu lui aussi de la famille. Ces quelques mois de vie commune marqueront un tournant dans leur vie à l'instar du quartier d’Echo Park, lui aussi en profonde mutation.
Les personnages sont livrés avec une grande tendresse et beaucoup de naturel, toutes générations confondues. Un petit bémol cependant pour certains clichés, comme le groupe de filles superficielles (qui parlent de fringues et rient bêtement !). Les deux jeunes acteurs principaux, Emily Rios et Jesse Garcia, sont très convaincants, et leur grand oncle Chalo Gonzalez est éblouissant de sensibilité et de vérité. Le message de cette chronique sociale est tout simple : c'est un hymne à la tolérance, que ce soit face à une jeune fille qui a fait un "pas de travers" et se retrouve enceinte, que face à un jeune homme marginalisé car homosexuel.
Les coutumes mexicaines comme la Quinceañera et les relations de voisinage du quartier créent une ambiance loin du Los Angeles déshumanisé et criminel présenté généralement au cinéma, rendue également par la musique (entre mexicaine traditionnelle et reggaeton).
Liens vers le site officiel américain et le site du distributeur français.
Bande annonce ici.

28.7.06

Alvin Ailey American Dance Theater

Quelle grâce, quelle magie ! On a assisté hier à la dernière soirée de prolongation du spectacle de l'Alvin Ailey American Dance Theater (site officiel), aux Jardins des Archives nationales, dans le cadre des Etés de la danse de Paris. Une compagnie new-yorkaise à dominante noire qui combine la beauté du ballet classique avec l'innovation de la danse moderne et avec ses racines afro-américaines. Un superbe spectacle comprenant des ballets de tous styles de danse créées à plusieurs époques différentes.

Un aperçu du programme, en photos et en vidéos :

1) Night Creature. Chorégraphie : Alvin Ailey (1974). Musique : Duke Ellington (Night Creature).


2) Solo. Chorégraphie : Hans van Manen (1997). Musique : Jean-Sebastien Bach (Suite n°1 pour violon en ré mineur).


3) Love Stories. Chorégraphie : Judith Jamison, Robert Battle et Rennie Harris (2004). Musique : Stevie Wonder.




4) Caught. Chorégraphie : David Parsons (1982). Musique : Robert Fripp.


5) Revelations. Chorégraphie : Alvin Ailey (1960). Musique : Negro Spirituals.
"Pilgrim Of Sorrow" : I Been 'Buked, Didn't My Lord Deliver Daniel, Fix Me, Jesus ;
"Take Me to the Water" : Processional, Honor, Honor, Wade in the Water, I Wanna Be Ready ;
"Move, Members, Move" : Sinner Man, This Day is Past and Gone, You May Run On, Rocka My Soul in the Bosom of Abraham.





Un article très intéressant sur l'historique de la compagnie se trouve sur le site Evene.
Pour accéder au blog des Etés de la danse, cliquez ici.

26.7.06

Tsotsi

Que de tension, que de plaisir, que d'émotion en regardant - et en écoutant - ce film percutant qu'est Mon nom est Tsotsi, de Gavin Hood. Une sorte de fable sur la rédemption, qui se produit grâce au contact inattendu du jeune protagoniste, imbibé de violence, avec un bébé qui va lui réapprendre l'humanité. Le film doit beaucoup à sa photographie, très esthétique, à ses jeunes acteurs très talentueux et à sa musique, très rythmée ou très mélodieuse.
Le synopsis : Dans un bidonville aux abords de Johannesburg, en Afrique du Sud, un jeune homme de 19 ans (Presley Chweneyagae), orphelin, a occulté tout souvenir de son passé, jusqu'à son propre nom. Il s'appelle donc "Tsotsi" qui signifie "voyou","gangster", dans le jargon des ghettos. Sans nom, sans passé, sans ambition, il n'existe que dans un présent plein de colère. Il dirige une bande de marginaux : Boston, un instituteur raté (Mothusi Magano), Boucher, un meurtrier de sang-froid (Zenzo Ngqobe) et Gorille, un costaud à l'intelligence très moyenne (Kenneth Nkosi). Lors d'une soirée arrosée, Tsotsi tabasse Boston dans un accès de violence extrême, puis il disparaît dans la nuit, traverse le bidonville et se retrouve dans une banlieue aisée. Une femme descend de sa BMW et tente en vain d'ouvrir le portail de sa maison. Tsotsi sort son arme, l'agresse, tire et s'échappe avec la voiture. Un enfant pleure sur la banquette arrière.
Le site officiel du film en français est très complet, offrant de nombreuses informations sur la genèse du film, sa musique, le contexte du cinéma sud-africain. Pour ceux qui ne l'ont pas encore vu, la bande annonce se trouve dès la page d'accueil. Je reprends ci-dessous des passages qui aident à la compréhension du film et de son contexte de production :
Genèse de Tsotsi
Le roman d’Athol Fugard, “Tsotsi”, a été publié en 1980 et a intéressé nombre de producteurs à New York et à Los Angeles. Plusieurs scénarios adaptés du roman ont été écrits avant que le producteur Peter Fudakowski ne le découvre, mais jamais aucun montage financier n’avait pu aboutir. Il semble qu’adapter au grand écran une histoire essentiellement basée sur un dialogue intérieur ait paru particulièrement difficile. Le roman “Tsotsi” se situe dans l’Afrique du Sud des années 50 mais dès le début du développement du film il est apparu que les thèmes universels de la rédemption et de la découverte de soi, explorés dans le roman, étaient aisément transposables à l’époque actuelle. Selon Gavin Hood, “En portant “Tsotsi” à l’écran, notre intention première était d’en faire un thriller psychologique bien rythmé et porté par le héros. On voulait également entraîner notre public dans un monde de contrastes radicaux. Gratte-ciels et cabanes, richesse et pauvreté, colère et compassion, qui entrent en collision dans un film s’avérant être une histoire classique de rédemption”. Au début du film, le personnage principal semble irrémédiablement condamné à une vie sans amour marquée par la violence ordinaire. Il vit dans un bidonville, en banlieue de Johannesburg, une ville de 10 millions d’habitants vibrante d’une énergie viscérale et interculturelle. Tsotsi est le pur produit des extrêmes de cette ville. La violence fait partie intégrante de sa vie. Il existe sans même songer à son avenir et évite toute réflexion sur son passé. Il ne vit que dans un présent pétri de colère. Gavin Hood voulait traiter la violence avec franchise et réalisme, sans montrer la criminalité sous un jour séduisant. Le film est jalonné de moments violents mais le réalisateur affirme qu’il ne voulait pas faire l’apologie de ces actes. Ils surviennent de façon soudaine, simple et laissent le spectateur se focaliser sur les conséquences de la violence sur la vie des personnages. Le film a été tourné en super 35 pour donner une touche épique à une histoire plutôt intimiste. Gavin Hood a délibérément choisi ce format pour déroger à la convention du film de ghetto qui privilégie le grain du 16 mm. Le format écran large permet une composition qui, même en gros plan, donne une perception de l’environnement dans laquelle les personnages existent. Gavin Hood voulait également créer le sentiment d’une certaine texture : un grain fin permettant que la couleur et les reliefs de l’environnement soient rendus dans le détail. “Le défi de ce film était de plonger les spectateurs dans l’univers d’un personnage marginal, asocial, et de développer leur empathie pour lui”, dit Gavin Hood. “On a donc fait beaucoup de gros plans. Je voulais instaurer une véritable intimité entre les spectateurs et l’acteur, de sorte qu’ils puissent presque le regarder droit dans les yeux”.

Origine et signification du mot “Tsotsi”
Le terme “Tsotsi” désigne un délinquant urbain de race noire, un voyou des rues, ou un membre de gang dans le jargon des townships d’Afrique du Sud.
Les tsotsis sont originaires des gangs qui se sont répandus dans les rues du ghetto. Leur histoire remonte aux célèbres gangs des années 30 du township de Soweto, en banlieue de Johannesburg. « Comme c’est souvent le cas dans les endroits désespérément pauvres, les pires éléments se retrouvent sur le devant de la scène, écrit Nelson Mandela dans son autobiographie. Une vie ne valait rien : armes à feu et couteaux faisaient la loi, la nuit venue. Les gangsters, appelés tsotsis, armés de crans d’arrêt, étaient légion. A l’époque, ils imitaient les vedettes des films américains et portaient chapeau mou, costume croisé et cravate aux couleurs vives. Il y avait les grands tsotsis, en costume zazou, et les petits tsotsis, les arnaqueurs. »
Bien que le mot tsotsi évoquait autrefois un gangster glamour, il est plus fréquemment employé aujourd’hui pour de jeunes voyous des rues dont les vies sont loin d’être idéales. Mais une chose n’a pas changé : la plupart des tsotsis sont issus des milieux déshérités. Comme l’écrit Henry Nxumalo : « Sans instruction, sans travail, et sans permis, un jeune est condamné à vivre la nuit et non le jour, et devient un délinquant. Les individus compétents sont frustrés par le peu d’opportunités qui s’offrent à eux : ils se rendent vite compte que la délinquance leur fera gagner plus d’argent que l’honnêteté ». C’est dans ce contexte que naissent les tsotsis… Les tsotsi parlent le tsotsi-taal ou l’isicamtho, l’argot des townships d’Afrique du Sud, savant mélange d’afrikaans et de dialectes locaux tels que le zulu, le xhosa, le tswana et le sotho.

La musique kwaito
Le kwaito est la musique moderne des townships d’Afrique du Sud. Elle est abondamment utilisée dans ce film pour ajouter une note d’authenticité à la vie du ghetto. D’après le South African Concise Oxford Dictionary, le terme “kwaito” viendrait de “amakwaito”, un groupe de gangsters des années 50 originaires de Sophiatown, un township de Johannesburg, qui a emprunté son nom au mot afrikaans “kwaai”, qui signifie “en colère” ou “vicieux”.
Le kwaito est une musique locale typique et profondément ancrée dans la culture jeune de Johannesburg. Il s’agit de chants scandés en rythme sur un accompagnement de basses puissantes. Comme d’autres formes de house music, le kwaito est composé en studio puis donné sur scène ou dans des clubs accompagné de chanteurs en live.
Avec ses paroles très colorées et son beat très marqué, le kwaito reflète parfaitement la culture jeune post-apartheid. On l’entend d’un bout à l’autre du pays, des taxis collectifs aux clubs, des radios aux fêtes privées. A l’instar du hip-hop, il exprime et valide à la fois le mode de vie urbain et moderne chanté en argot des rues, mélange d’anglais, de zulu, de sesotho et d’isicamtho (la version moderne du tsotsi-taal). Le kwaito, qui a fait son apparition en Afrique du Sud courant 90, marie différents rythmes : le marabi des années 20, le kwela des années 50, le mbaqanga-maskhandi, voire la “musique des chewing-gum” des années 80 et le traditionnel imibongo (poésie religieuse africaine). Selon Oscar “waRona Mdlongwa”, D.J. et producteur : “Fin 80, on a commencé à mixer des morceaux de house en leur donnant une petite touche locale. On a ajouté un peu de piano, des percussions et des mélodies africaines et ralenti le tempo.”
Le kwaito est la voix de la colère des townships, qui en parle, les connaît et les comprend.
Le kwaito est un symbole authentique de cette vie revendiquée avec ferveur par la jeunesse d’Afrique du Sud (la moitié des 50 millions d’Africains du Sud a moins de 21 ans). Il a contribué à renforcer l’optimisme et la confiance des sud-africains après l’apartheid, et modifié le paysage culturel pour toujours.

Tsotsi dans le contexte du cinéma sud-africain
Plus de deux mois après sa sortie à Johannesburg, Mon nom est Tsotsi était toujours à l’affiche, preuve du succès incroyable de ce film, qui a fait 400 000 entrées dans son propre pays. Le succès du film s’explique par le prestige de l’Oscar mais aussi par le fait qu’il a attiré un public noir important.
Mon nom est Tsotsi signale l’émergence d’un nouveau cinéma sud-africain, centré sur des sujets sociaux, avec des acteurs locaux qui jouent dans leurs propres langues.
Inexistants sous l’apartheid, des cinéastes noirs commencent à se faire remarquer. Un cinéma sud-africain authentique est en train d’émerger, après des années d’isolement sous l’apartheid, où la production se limitait à des comédies destinées au public blanc, dont le succès international Les Dieux sont tombés sur la tête. Plusieurs films sur la période d’apartheid ont été tournés en anglais, avec des têtes d’affiche internationales, comme In my country avec Samuel Lee Jackson et Juliette Binoche (sur la réconciliation) et Drum avec Taye Diggs. Mais ils n’ont jamais fait d’audience. Même Hôtel Rwanda, avec Don Cheadle, coproduit par l’Afrique du Sud et filmé à Johannesburg, n’a pas eu le succès espéré.
A cet égard, Mon nom est Tsotsi marque une rupture. Les deux gros distributeurs qui dominent le marché et privilégient les grosses productions américaines devront désormais se montrer plus attentifs à la production locale. Ce film devrait aussi ouvrir la voie à un financement public plus conséquent du cinéma local. Même si le cinéma sud-africain est encore embryonnaire (seulement 6 films produits en 2005), le monde a découvert qu’il existe désormais un « talent » sud-africain, également personnifié par l’actrice Charlize Theron, qui a remporté l’Oscar de la meilleure actrice en 2003 pour le film Monster. Signalons encore que l’Afrique du Sud a été choisie comme siège pour accueillir la toute nouvelle Fédération Pan-africaine du cinéma, créée en avril 2006.

Athol Fugard, auteur du roman “Tsotsi”
Tsotsi est le seul roman jamais écrit par le prolifique auteur de théâtre Athol Fugard. Le livre est un dialogue intérieur du personnage principal, qu’une profonde prise de conscience mène à la découverte de sa mémoire et de son humanité.
Athol Fugard est né à Middelburg, en Afrique du Sud, en 1932, fils de parents blancs anglais et afrikaans. Bien que sa langue maternelle soit l’anglais, il se décrit comme un Afrikaner écrivant en anglais.

19.7.06

Regard de Pascal Boniface sur le football

Je suis tombée aujourd'hui sur un article intitulé "Le retour de la vieille Europe", une chronique de Pascal Boniface sur le récent Mondial, publié dans le journal "Le populaire du Centre" du dimanche 9 juillet. Pascal Boniface est directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques, auteur de "La Terre est ronde comme un ballon" (Ed. du Seuil) et de "Football et Mondialisation" (Armand Colin).
Je vous en rapporte mon passage préféré : "[Le football] peut être un tremplin en montrant que la diversité est un enrichissement. Reste à ne pas le transformer en ghetto, en ne laissant aux minorités que le sport comme moyen de promotion sociale. On peut en effet toujours se demander pourquoi il est plus facile pour un jeune noir français de devenir titulaire en équipe de France - où il n'y a que onze places disponibles - que d'entrer à l'Assemblée nationale, où il y a pourtant 577 sièges à pourvoir."
Pour lire l'article dans son intégralité, cliquez ici pour accéder à la page correspondante sur le site de l'Institut de relations internationales et stratégiques.
Un autre article intéressant, compte-rendu d'une intervention de Pascal Boniface sur le football en général, se trouve ici.
Et un article à méditer pour ceux qui condamnent sans appel et sans nuances le foot : .

17.7.06

Cologne paisible







La véritable eau de Cologne 4711

Petit historique de l'eau de Cologne :
L'eau de Cologne, plus connue sous le nom de Kölnisch Wasser 4711, associée dans tous les esprits à la Glockengasse de Cologne, a établi une réputation mondiale à cette ville depuis qu'en 1792, un moine chartreux offrit au jeune banquier Wilhelm Mühlens, en cadeau de mariage, un parchemin renfermant la recette secrète d'une "aqua mirabilis" - plus tard appelée Eau de Cologne.
Pendant l'occupation française de la ville, en 1794, le Général français Daurier, commandant français en poste à Cologne, mécontent de voir ses soldats errer tels des fourmis égarées en terre étrangère, incapables de retrouver leur chemin, s'entendit avec le maire de l'époque, von Wittgenstein, pour pallier ce problème en attribuant une numérotation consécutive aux maisons de la ville. L'officier de cantonnement à cheval inscrivit au-dessus du porche de la factorerie Mülhens, sise dans la Glockengasse, le numéro 4711.
En 1873, le fabricant de l'eau de Cologne Mülhens créa l'étiquette bleu-or utilisée encore de nos jours. Il hissa ce faisant le numéro 4711 au rang de marque déposée. Un chiffre, un label de qualité désormais mondiale.
La véritable eau de Cologne 4711 est préparée et stockée dans de larges fûts de chêne. Son processus de fabrication est resté inchangé depuis 200 ans et est, aujourd'hui encore, soigneusement tenu secret et soumis à des contrôles de qualité.

Au 4711 de la Glockengasse, on entend encore aujourd'hui le carillon, représentant des figurines de l'époque napoléonienne, sonner les heures. Une jolie boutique se situe dans l'ancienne maison, proposant un large choix de souvenirs. On y trouve une fontaine avec un filet d'eau de Cologne qui coule en continu !
Pour voir le site officiel en allemand ou en anglais, cliquez ici. Une visite virtuelle, avec des affiches et spots publicitaires - certains très amusants ! - de différentes époques successives, y est proposée.

11.7.06

Démission !

Adieu l'Argus. Suite à une réponse positive du Master 2 pro "Communication et Multimédia" à l'université Paris 2 Panthéon-Assas, j'ai décidé de démissionner avant mes congés payés. J'aurai donc le plaisir, dans un mois, de pouvoir souhaiter "bonnes vacances" en pensant que c'est définitif, que je ne reviendrai plus travailler ici, dans ces bureaux privés de soleil en ce bel été. Ce qui me manquera sûrement, c'est cette ambiance décontractée et ces petites discussions entre collègues... Mais les habitudes sont souvent néfastes et il faudra réapprendre à en changer.
Pour l'instant, je me concentre sur mon très très prochain séjour à Cologne, et sur mon un peu plus lointain voyage en Grèce, qui comprend notamment une excursion à Santorin et à Ios !!

10.7.06

France-Itale : crispation, frustration

Crispation : Que de stress, que de tension ! Dominés la première mi-temps, dominants la deuxième et les prolongations, départagés enfin par ces redoutables tirs au but : l'horreur !
Frustration : Frustrée que ce ne soit pas "que le meilleur gagne" mais plutôt "que le plus fourbe gagne"... Quelle insulte a-t-elle pu faire perdre son sang froid à Zidane ? le mystère et l'incompréhension demeurent... Quant à l'arbitrage, il faudrait se décider une bonne fois pour toutes à savoir si on utilise la vidéo ou pas !... En tout cas, j'étais plutôt rassurée de voir que le stade n'était pas dupe et sifflait l'Italie pour ce coup bas au capitaine français. Privée de Zidane, de Thierry Henry, de Ribéry... il ne restait plus grand monde dans cette équipe de France pour jouer les dix dernières minutes ! Mais ma plus profonde tristesse a été l'absence de Zizou pendant la remise des médailles...
La seule chose qui pourrait me consoler, c'est que cette non-victoire ait limité les dégâts (peut-être les morts ?!), même si, selon des témoignages, l'ambiance était à la baston au stade Charléty (même pas à cause des supporters mais à cause de voyous qui n'avaient rien à faire là!!!)...

8.7.06

Paris je t'aime

Très inégale, cette série de courts métrages a au moins le mérite de nous montrer de quoi les réalisateurs actuels sont capables - ou pas - lorsque les contraintes de lieu et de durée leur sont imposées. Des idées plus ou moins originales, des traitements plus ou moins réalistes...
Synopsis général : Au fil des quartiers, des histoires d'amour passager, voilé, mimé, vampirisé, malmené ou révélé... Un Pari(s) moderne émouvant et drôle, un film plein de vie(s) sur le thème de l'amour.
Petit mémo des films (par ordre alphabétique des cinéastes) :
Olivier Assayas (France) : Quartier des enfants rouges (3ème arrondissement). Une histoire de séduction entre une actrice américaine et son dealer français.
Frédéric Auburtin et Gérard Depardieu (France) : Quartier latin (6ème arrondissement). Scénario Gena Rowlands. La dernière rencontre amoureuse d'un couple avant le divorce, dans un bar parisien, filmée dans la tradition hollywoodienne.
Gurinder Chadha (Royaume-Uni) : Quais de scène (5ème arrondissement). Le coup de foudre entre un jeune homme et une jeune fille voilée.
Sylvain Chomet (France) : La Tour Eiffel (7ème arrondissement). Les circonstances de la rencontre d'un mime et d'une mime, dans la tradition burlesque.
Joel & Ethan Coen (Etats-Unis) : Tuileries (1er arrondissement). Une histoire déjantée qui arrive quand un touriste américain (Steve Buscemi) attendant le métro, croise le regard d'une fille qui embrasse son homme sur le quai opposé.
Isabel Coixet (Espagne) : Bastille (12ème arrondissement). L'histoire d'un homme qui change du tout au tout lorsque sa femme lui annonce qu'elle est atteinte d'un cancer : il quitte son amante et retombe amoureux. Un peu trop mélo à mon goût...
Wes Craven (Etats-Unis) : Père-Lachaise (20ème arrondissement). La conversation de deux fiancés en voyage de noces prématuré, devant la tombe d'Oscar Wilde dans le cimetière du Père-Lachaise, au sujet de l'humour.
Alfonso Cuaron (Mexique) : Parc Monceau (17ème arrondissement). En plan-séquence, une conversation qui aurait pu être mal interprétée, d'un père et de sa fille.
Christopher Doyle (Australie) : Porte de Choisy (13ème arrondissement). L'histoire loufoque d'un commercial français qui s'aventure dans le quartier chinois pour vendre ses produits dans un salon de coiffure.
Richard LaGravenese (Etats-Unis) : Pigalle (9ème arrondissement). Deux comédiens mêlent leurs répliques théâtrales au réel, dans une boite de nuit puis sur le chemin du retour chez eux.
Vincenzo Natali (Canada) : Quartier de la Madeleine (8ème arrondissement). Dans une ambiance de film fantastique, un jeune homme (Elijah Wood) découvre une vampire et en devient un lui-même.
Alexander Payne (Etats-Unis) : 14ème arrondissement. Pérégrinations et pensées d'une touriste américaine solitaire qui s'impreigne des lieux à son passage.
Bruno Podalydès (France) : Montmartre (18ème arrondissement). Rencontre entre un homme célibataire qui trouve difficilement une place de stationnement et une femme qui s'évanouit juste à côté de sa voiture.
Walter Salles et Daniela Thomas (Brésil) : Loin du 16e (16ème arrondissement). Le parcours d'une immigrée latino-américaine, entre son bébé qu'elle laisse à la garderie près de chez elle et l'appartement chic du 16e arrondissement où elle vient garder un autre bébé (et le console en chantant la même chanson en espagnol).
Oliver Schmitz (Allemagne) : Place des Fêtes (19ème arrondissement). La dernière rencontre entre un immigré sans papiers qui vient de se faire agresser et une jeune infirmière noire qu'il avait rencontrée quelques jours plus tôt dans un parking souterrain.
Nobuhiro Suwa (Japon) : Place des Victoires (2ème arrondissement). Une mère en deuil de son fils le retrouve imaginairement le temps d'une soirée. C'est Wilhem Dafoe en personne qui lui ramène, sur son cheval !
Tom Tykwer (Allemagne) : Faubourg Saint-Denis (10ème arrondissement). La rencontre et l'histoire d'amour entre une jeune étudiante américaine qui veut devenir comédienne et un jeune aveugle français.
Gus Van Sant (Etats-Unis) : Le Marais (4ème arrondissement). Rencontre et séduction entre deux jeunes gens : l'un bavard et romantique, l'autre ne comprenant pas bien le français...

Les photos sont copyright la Fabrique du film.
Le site officiel du film se trouve ici.